Genève

«l’abandon du mademoiselle c’est une connerie»

16.04.2019 17h31 Rédaction

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Erik Orsenna, invité du Geneva Show, parle de sa dernière publication sur l’eau, d’une France divisée et en crise. Mais l’écrivain est surtout dépité de voir un abandon de la langue française: «Ce qui me détruit, c’est qu’on abandonne une langue sublime qui s’est créée pendant 12 siècles avec une participation à tous les niveaux de la société». «Abandonner cette langue pour 500 ou 600 mots c’est comme si on me disait que j’allais être uniquement nourri par des pilules», regrette-t-il. Il ne s’oppose pas aux changements de la langue: «la langue est vivante, elle change avec le temps» et ajoute «c’est l’usage qui décide». Mais il trouve que «l’interdiction de certains mots est du grand n’importe quoi». Un exemple récent est l’interdiction du mot «mademoiselle» considérée par Orsenna comme une «connerie, du n’importe quoi». L’écrivain estime également qu’on «ne dit plus les choses comme elles sont» dans l’espace public. Il l’illustre en argumentent que certains représentants médiatiques sont contraints et «n’osent pas dire que quelque chose est une horreur». Il soutient que «la vie est vivante, non pas hygiénique» mais ajoute: «l’hygiène prévaut car elle fait plus vendre».