Nathalie Fontanet veut s’attaquer aux impôts

La conseillère d’État, candidate à un nouveau mandat, était l’invitée de Pascal Décaillet dans Genève à chaud. Elle annonce qu’en cas de réélection, elle baissera de manière linéaire les impôts.

«Je suis assez pragmatique. On a la chance de vivre dans un canton qui bénéficie d’une économie extraordinaire, de revenus fiscaux exceptionnels. Ils nous permettent année après année de financer les prestations publiques, explique Nathalie Fontanet. Ma priorité sera de conserver ces conditions cadres, de les améliorer (…) et puis, vis-à-vis de la population, de faire en sorte qu’il y ait un peu plus d’argent dans le porte-monnaie à la fin du mois et de baisser les impôts.»

Dans le viseur de la candidate au Conseil d’État, les impôts sur le revenu. Une mesure essentielle, selon elle, pour les classes moyennes: «Il faut que l’on ait suffisamment de revenu pour financer les politiques publiques, pour permettre de ne laisser personne au bord du chemin, c’est ce que nous faisons. Mais il faut aussi que l’on s’occupe de la classe moyenne, qui ne bénéficie pas d’aide, qui paye beaucoup d’impôts et peine à trouver sa place.» Toutefois, Nathalie Fontanet annonce que la baisse d’impôts sera linéaire. Actuellement, 36% des genevois ne payent pas d’impôts.

L’impôt sur la fortune également dans le viseur

Cette proposition arrive pourtant après un mandat à la tête du département des finances. Nathalie Fontanet tacle la gauche: «Je n’ai pas pu le faire pour toute une série de raisons, notamment à cause des majorités gouvernementales.»

Nathalie Fontanet veut également baisser l’impôt sur la fortune. «C’est l’impôt le plus élevé de Suisse. Nous avons une toute petite partie de la population qui paye une immense majorité des montants d’impôts. Il me paraît essentiel que nous puissions baisser l’impôt sur la fortune, pour nous rapprocher de ce qui se fait dans les autres cantons. Je pense que cela serait important pour l’attractivité de Genève.»