Genève

Course au Conseil d’Etat 2023: entretien avec Delphine Bachmann

09.01.2023 20h41 Rédaction

Delphine Bachmann

Fiscalité, aménagement de demain et rôle des fonctionnaires. À 83 jours du premier tour des élections cantonales, la candidate du Centre répond aux questions sur son programme qui vise notamment une baisse d'impôts.

«Genève est l'endroit en Suisse où l'on paye le plus d'impôts», rappelle Delphine Bachmann. Elle juge qu'une réforme est nécessaire et qu'il est temps de se poser la question d'une fiscalité raisonnable: «Il est nécessaire de réformer la fiscalité des personnes physiques pour qu’elle soit plus juste». Baisser les impôts, mais de combien? La candidate au Conseil d'Etat rejette l'idée d'un système linéaire et estime qu'il faut, au préalable, définir des cibles qui bénéficieraient d'allègements fiscaux en donnant en exemple les personnes âgées et les familles.

Parmi les mesures de son programme, Delphine Bachmann souhaite voir émerger l'idée d'un compte épargne-logement défiscalisé pouvant aller jusqu'à 100'000 francs dans le but d'aider les Genevois à accéder à la propriété. «C'est une première mesure qui aidera une partie des jeunes couples qui souhaitent accéder à un logement», explique-t-elle.  

Trop de fonctionnaires à Genève?

«On ne peut pas dire qu'il y a trop ou pas assez de fonctionnaires», répond la candidate du Centre qui perçoit un rôle de fonctionnaires «à redéfinir». Elle estime que des «mutualisations de ressources» sont possibles et que la collaboration fructueuse avec le tissu associatif doit être renforcée. Elle évoque des économies qui peuvent être faites dans la masse salariale de l'Etat avec des départs non systématiquement palliés et des tâches numérisées: «La fonction publique peut gagner en agilité notamment en termes de bureaucratie»

«La fonction publique peut gagner en agilité notamment en termes de bureaucratie» – Delphine Bachmann

Autre question centrale, celle de l'aménagement. Dans son programme, Delphine Bachmann souhaite que les communes et la population y soient davantage impliquées: «À force de vouloir imposer, on voit que cela ne fonctionne pas. Je pense que la consultation et le dialogue avec la population est une clé pour réussir des quartiers. Je pense par exemple à Belle-Terre à Thônex qui fait du sens, qui permet d'accueillir la population, mais qui a misé sur de la qualité et du dialogue.»