Genève

Des budgets de campagne très différents selon les partis

17.01.2023 18h50 Pablo Sanchez

Les élections cantonales approchent à grands pas. Si les campagnes ont déjà été lancées par de nombreux partis, les moyens engagés sont quant à eux très différents. Cette année les budgets vont de 20’000 à 600’000 francs.

En tout, ce sont plus de 3 millions de francs vont être dépensés par l’ensemble des partis. Le plus petit budget, 20’000 francs, c’est la somme investie par CIVIS, le nouveau parti de Luc Barthassat. Et le plus conséquent, 600’000 francs, est celui du PLR. C’est beaucoup, mais moins qu’en 2013, le parti de droite avait dépensé 700’00 francs.

Entre les deux, la plupart des partis investissent entre 100’000 et 400’000 francs. Deuxième budget avec 450’000 francs, le Parti socialiste met les bouchées doubles cette année, ces élections cantonales étant cruciales selon les cadres du parti, d’où ce budget record.

Les partis au Grand Conseil touchent de l’argent

Alors il faut distinguer deux groupes : les partis présents au Grand Conseil et les autres, non représentés au législatif genevois.

Pour cause, chaque parti représenté au Grand Conseil touche 100’000 francs d’argent public par an, plus 7’000 francs par député. Ces partis se financent surtout grâce à cet argent, le reste provient de cotisations et de contributions des différents élus du canton.

Pour les autres, non représentés au Grand Conseil, ils dépendent des cotisations des membres, des contributions d’élus au niveau communal ou national et surtout, des dons de particuliers. 

Des utilisations diverses de cette manne

Alors sans surprise, la majorité écrasante du budget va à la communication. Tous-ménages, flyers, affiches mais aussi publications sur les réseaux sociaux. En 2023, presque tous les partis misent sur le numérique. Le reste du budget est utilisé pour de l’évènementiel, pour des stands ou des soirées de soutien.

Quelques partis font ou ont fait recours à une agence de communication, comme le Parti socialiste, le PLR ou la liste Liberté et Justice sociale. Mais rien de surprenant en période électorale.

Et si vous vous demandez où est passé l’UDC depuis le début de ce papier, c’est parce qu’ils n’ont pas voulu nous communiquer leur budget avant le début de la campagne. Mais Céline Amaudruz estime que son parti n’est pas dans les moyennes supérieures.

Ces budgets se vérifieront surtout à la fin de la campagne, les partis étant obligés de les annoncer. Une chose est sûre, 2023 sera une année coûteuse pour les partis, avec les élections fédérales en automne.