Ensemble à Gauche refuse la «main tendue» de la liste d'union populaire
L’extrême gauche genevoise plus divisée que jamais: Ensemble à gauche refuse de s’unir à la liste d’union populaire. Dans une tribune publiée hier par «Le Courrier», plusieurs députés de la LUP proposaient un «deal» afin de lancer une liste unique de la gauche de la gauche aux élections au Grand Conseil.
Une liste commune pour atteindre le quorum
Ils sont plusieurs députés de la liste d’union populaire, dont Jean Batou, à vouloir unir, coute que coute, la gauche de la gauche aux prochaines élections cantonales en avril: c’est une question de survie pour atteindre le fameux quorum de 7% qui ouvre les portes du Grand conseil. Ils tendent la main à ensemble à gauche, soit le DAL, solidarité et le parti du travail. Ils proposent une liste unique et un fonctionnement démocratique. «Tous ensemble avec une liste de 100 candidats, nous pourrions avoir une liste très forte et obtenir 12 ou 13 sièges au parlement à l’issue des élections, affirme le député d’ensemble à gauche (LUP) Jean Batou. Il poursuit sur un potentiel mode de fonctionnement après le scrutin: nous proposons que chaque composante qui a soutenu cette liste unitaire se rassemble en assemblée générale pour toute décision essentielle qui concerne le travail parlementaire. Chaque composante peut ainsi exister dans cette organisation», estime Jean Batou.
La main droite est tendue et la main gauche est dans le dos avec une grosse massue
Face à Jean Batou, Jocelyne Haller députée d’ensemble à gauche (SolidaritéS). Pour elle, toute réconciliation est impossible. Le divorce est consommé. La confiance est totalement rompue. «Cette main tendue est trompeuse. La main droite est tendue et la main gauche est dans le dos avec une grosse massue. En fait, cet appel à l’unité que nous entendons depuis plusieurs mois, ne repose sur rien. Ils (les membres de la liste d’Union populaire) ont toujours été les acteurs des divisions. Ce sont des gens qui aujourd’hui encore, en coulisses, continuent à développer des actes de déloyauté à notre égard», lâche sans calcul Jocelyne Haller.
L'extrême gauche exclue durant huit ans du parlement
Cette désunion de l’extrême gauche genevoise n’est pas sans rappeler des épisodes passés : En 2005 et 2009, des dissensions internes l’avaient déjà exclue durant huit ans du Grand Conseil. Sans liste commune, cette histoire devrait se répéter.