Course au Conseil d’État 2023: entretien avec Xavier Magnin
Notre grand invité politique est Xavier Magnin. Élu à la Mairie de Plan-les-Ouates et député au Grand Conseil, il brigue un siège au Conseil d’État sous la bannière du Centre. Il nous parle formation, fiscalité et sport.
«Ce qui me motive, c’est une progression. Je viens du terrain, mes parents étaient maraîchers, explique Xavier Magnin, candidat au Conseil d’État. Je me suis engagé dans l’associatif, puis au Conseil municipal, au Conseil administratif, je suis devenu président de l’Association des communes genevoises (ACG, ndlr.) et député. J’ai pu (…) démontrer que la réalité de terrain, on peut la traduire politiquement et faire des actions pour le bien de population.» Cet «homme d’action», comme il se présente, se dit à l’écoute des gens. Durant sa carrière politique, il explique avoir agi sur le volet social à Plan-les-Ouates, avec la construction de crèches, mais aussi sur le volet économique, en aidant à la promotion de la zone industrielle. Mais son succès, c’est le transfert du SIS: «C’était 20 ans d’échecs, et on a réussi sous ma présidence à l'ACG.»
Un cycle d'orientation «avec des jeunes employables à la sortie»
Le candidat au Conseil d’État a ses propositions pour la formation, tout d’abord. «Ol faut permettre aux faitières d’entreprises de donner des renseignements sur l'oorientation, même déjà à l’école primaire, afin que l’on puisse avoir une connaissance du monde professionnel. (…) C’est donner les armes, les arguments aux enfants, aux jeunes et aux parents pour avoir une bonne orientation et être épanouis.» Il souhaite également plus de souplesse et d’innovation de la part de l’État pour «permettre aux jeunes d’aller dans les besoins de Genève.»
Interroger sur le cycle, dont la réforme a échoué, Xavier Magnin veut «remettre le travail sur le métier» et faire que les jeunes puissent être employables à la sortie. «Actuellement quand on sort du cycle, c’est à peu près 50% d’échec quand on arrive au secondaire 2.» Le candidat souhaite également instaurer des cours de tâches administratives, pour apprendre à remplir une fiche d’impôts par exemple. «Savoir comment marche une administration ou contracter une assurance, on en a besoin. Ça passe souvent par les parents, c’est fait de façon un peu moindre, donc on doit apprendre aux jeunes à être des citoyens», glisse-t-il
Vers une baisse de la fiscalité
Grand sportif, Xavier Magnin veut augmenter le soutien au sport: «C’est un facteur intégratif et social. Il faut investir dans les infrastructures, dans l’aide aux associations et dans la publicité pour permettre aux gens d’aller plus loin dans le sport et de découvrir des passions.» Il souhaite donc augmenter le budget alloué.
Dans le programme, on trouve un certain nombre de propositions pour augmenter les prestations. Il relève en parallèle l’attractivité genevoise et parle même «d’une prospérité qui doit être au service de la solidarité. La meilleure chose, c’est d’avoir une économie forte, on permet d’être autonome, on a moins de social.» Il souhaite donc baisser la fiscalité, mais aussi «avoir des tâches régaliennes et délimiter peut-être le secteur d’action de l’État.»
La durabilité: «Pas qu'une question d'environnement»
Au niveau étatique toujours, Xavier Magnin veut faire de la durabilité sa priorité. «Ce n’est pas qu’une question d’environnement, mais aussi de finances, de construction, d’aménagement. Je vais proposer un département de la durabilité, transversal, qui ne s’occupe pas que d’environnement, afin que l’on ne péjore pas la planète et Genève dans les années à venir.»
Quand on lui demande ses qualités, Xavier Magnin parle de «fiabilité», «d’expérience» et «d’une vision suffisamment claire». Quant à ses défauts, «j’en ai. Il faut en parler à ma femme, mes enfants et mes amis. Et j’essaye d’avoir des qualités qui soient supérieures à mes défauts pour réussir.»