Genève

Course aux fédérales: l'entretien de Carlo Sommaruga

20.09.2023 19h43 Rédaction

Sommaruga

Suite de nos entretiens de campagne avec le candidat du Parti socialiste au Conseil des États Carlo Sommaruga. Le sénateur veut conserver son siège, directement attaqué par la droite. 

Conseiller aux États depuis 2019, le socialiste Carlo Sommaruga espère rester à Berne pour un deuxième mandat. «Je pense que j’ai fait mon travail dans l’intérêt des Genevois. Toutes les votations que j’ai eues à Berne sur des dossiers importants correspondent à la volonté des Genevois, avance-t-il. Je crois que j’ai encore un rôle à jouer dans l’intérêt des familles, des ménages, qui ont besoin de protection.»

Pourtant, la droite part unie et Vincent Maître s’était attaqué, lors de son entretien de campagne, au siège socialiste. Pas de quoi inquiéter le sénateur: «Avec ma colistière nous avons fait un travail sérieux. (…) Je suis président de la commission judiciaire et je suis présent dans d’autres commissions. Je pense que j’ai aujourd’hui tout à fait ma place. Je n’ai pas trop de préoccupations.»

«Je pense que les locataires, les salariés, les retraités voient le travail que je fais et les valeurs que je défends»

Le Parti socialiste a articulé son programme autour de trois thèmes. Le premier, c’est le pouvoir d’achat. Dans une semaine, Alain Berset devrait annoncer la hausse des primes maladies, dont la part devient de plus en plus grande dans le budget des ménages. En réponse, le PS a lancé une initiative populaire pour limiter les primes à 10% du revenu. Une façon de contourner le parlement: «La majorité bourgeoise est infiltrée par les lobbies des pharma et des caisses maladie. À la commission de la santé, elle est représentée par des personnes qui sont dans les caisses maladies ou dans les autres lobbies. C’est ça le problème. Il faut donc aller chercher le vote populaire.»

Autre thématique, la question des loyers. Pour endiguer leur hausse, le conseiller aux États appelle le Conseil fédéral à limiter les majorations tant que l’inflation est forte. «On peut introduire un contrôle des loyers, c’est une revendication-phare qui a déjà été déposée au Parlement et qui va être rediscutée» indique celui qui est aussi président de l’Asloca.

De plus, le Parti socialiste va déposer une initiative pour la proposition d’un fonds climat. «Il faut prendre des mesures et faire des investissements. Pour le ferroviaire on a fait des tunnels de base qui ont coûté extrêmement cher mais qui permettent une circulation de manière optimale. L’idée est de faire la même chose pour le climat, avec des investissements importants. Avec ce fonds, on peut le faire», justifie-t-il.