Course aux fédérales: l'entretien de Céline Amaudruz
Suite de nos entretiens de campagne avec la candidate UDC aux États. Pouvoir d’achat, mais aussi souveraineté énergétique et immigration font partie de ses chevaux de bataille.
Nous sommes à moins de six semaines des élections fédérales et à deux semaines de notre grand débat du 29 septembre organisé avec Le Temps. Dans l’immédiat, l’UDC a la cote dans les sondages et devrait rester le premier parti de suisse. Pourtant, Genève n’a jamais été un bastion de ce parti. «En Suisse Romande, nous ne sommes pas aussi forts qu’en Suisse alémanique. Mais aux élections cantonales, nous avons gagné quatre sièges, rappelle Céline Amaudruz. Il y a un facteur important, c’est qu’à l’UDC, on dit ce que l’on fait, mais on fait ce que l’on dit. Et cette transparence que nous avons, nous fait gagner sur le temps.»
Deux sièges aux États dans le viseur
La droite va se lancer unie pour essayer de faire tomber les sièges de la gauche à Berne. «Nous n’avons pas l’intention d’être les porteurs d’eaux pour ces élections, mais des acteurs. Je suis la candidate de droite la plus expérimentée à Berne, j’ai déjà fait douze ans au Conseil national et je suis du plus grand parti. (…) Je ne vise pas un siège, mais deux sièges au Conseil des États.»
Au niveau du programme, l’UDC a fait du pouvoir d’achat son cheval de bataille. Pour adoucir les fins de moi, Céline Amaudruz ne veut pas plus de subventions, mais plus de déductions via la baisse des impôts et des taxes. «Nous voulons des baisses linéaires. Je pense qu’il ne faut éliminer personne et nous visons la classe moyenne.» L’imposition cantonale étant surtout de compétence cantonale, Céline Amaudruz cible principalement l’impôt fédéral direct, l’imposition des couples mariés.
Une caisse unique? Pas sûr
La question des primes maladies anime la classe politique et préoccupe les Suisses. Céline Amaudruz rejette l’idée d’une caisse maladie facultative, comme l’a suggérée Natalie Rickli. À la place, elle propose un moratoire «aussi longtemps qu’une solution n’a pas été trouvée pour réduire les coûts», ainsi que la création d’une sous-commission spécifique dans la commission de la Santé. Toutefois, elle propose aussi, de faire «usage des réserves des primes maladies.» Interrogée sur la proximité des politiques avec les lobbies des assurances, la candidate UDC appelle à plus de transparence.
La crise énergétique fait également parler d’elle, avec de multiples augmentations des coûts pour les consommateurs à travers le pays. Céline Amaudruz s’en prend à la décision de renoncer au nucléaire. «Il aurait fallu investir davantage dans l’hydraulique, ce qui n’a pas été fait.»