Course aux fédérales: l'entretien de Lisa Mazzone
Genève vote dans sept semaines pour élire ses représentants à Berne. Suite de nos entretiens avec la conseillère aux États verte, actuellement deuxième vice-présidente de la chambre haute et candidate à sa réélection.
«Je grimpe tranquillement vers le fauteuil de la présidence pour décembre 2024, ce sera l’occasion pour Genève d’occuper à nouveau ce poste 25 après Françoise Saudan», espère Lisa Mazzone. Pourtant, la conseillère aux États devra faire face à l’alliance de droite, qui compte surfer sur ses bons scores du printemps et faire tomber les deux sièges de gauche. «Je suis plutôt satisfaite qu’il y ait une campagne électorale, qu’il y ait un débat d'idées et que notre duo soit jugé solide, commente-t-elle. Cette situation, c’est le signe que nous avons réalisé ces quatre dernières années un travail important pour Genève.»
Interrogée sur l’affaire Fischer, Lisa Mazzone trouve «qu’il y a des pratiques à mettre au clair et cela concerne l’ensemble des magistrats. De manière générale, il faudrait mettre mieux en place la séparation entre fonction publique et activité politique.» Également invitée à réagir aux sondages qui donnent les Verts en recul, alors que la crise climatique est une question préoccupante pour la population, la candidate à sa réélection explique que son parti «a placé le climat au coeur des priorités suite à la vague verte de 2019.»
Trains moins chers et des panneaux solaires sur les toits.
Lisa Mazzone assume un certain dogmatisme, tout en rappelant «une urgence sur le sujet climarique» et en mettant en avant les compromis à trouver au parlement. Au programme justement, les Verts veulent diviser le prix du train par deux. «La question du prix est une pièce du puzzle et elle devient de plus importante. Pour quelqu’un qui ne prend pas régulièrement le train et qui n’a pas l’abonnement demi-tarif, ça coûte vraiment cher et cela peut être dissuasif. Mais il y a aussi la question de la qualité des infrastructures», ajoute-t-elle.
De plus, les Verts veulent développer l’énergie solaire et faciliter l’accès aux produits locaux. «Ce qui est essentiel, c’est d’utiliser tout le potentiel», explique la conseillère aux États, qui veut déployer le potentiel sur les toits et non dans les Alpes. «Genève est assez précurseur en la matière, on a un modèle à montrer dans toute la Suisse.»