Élections 2023

Course aux fédérales: l'entretien de Pablo Cruchon

13.09.2023 19h09 Rédaction

Suite de nos entretiens de campagne ce soir avec le candidat Ensemble à Gauche, Liste d’union populaire, au Conseil des États Pablo Cruchon. Au coeur d’une gauche unie, le parti espère au moins conserver son siège au National.

«Nous prônons une voix populaire à Berne, de représenter les gens qui travaillent et qui qui ont du mal à boucler les fins de mois. Et évidemment il faut se battre dans toutes les élections», annonce Pablo Cruchon. L’ancien député juge toutefois l’élection du Conseil des États problématique et anti-démocratique, en raison de son vote majoritaire et du nombre de sièges (deux) pour chaque canton, qu’importe leur population. En l’état, la liste souhaite conserver son siège au National.

Comme lors des élections cantonales, la gauche radicale part divisée en deux listes… mais apparentée au reste de la gauche. «Nous sommes confiants, tempère le candidat. Le siège est environ à 5% au National, donc nous sommes en capacité d’atteindre de quorum. Et cette fois, il n’y a pas de vote utile. Si nous ne sommes pas élus, nos voix seront reversées dans le pot commun de la gauche.»

Une caisse maladie unique et publique

Au programme, la liste veut changer le modèle des assurances maladie en sortant du système Lamal et en instaurant une caisse unique publique. «Elle sera financée par une imposition paritaire employeur/salarié. Actuellement, les employeurs ne financent pas la santé, or on passe notre vie au travail», détaille Pablo Cruchon. Les franchises et les participations seraient également supprimées. Enfin, les soins dentaires, des lunettes et de la contraception seront intégrées au catalogue.

Sur le plan démocratique, la liste souhaite l’instauration du droit du sol, la naturalisation après cinq ans en Suisse et la liberté d’établissement pour tous, notamment: «Actuellement, les gens qui sont là de manière illégale sont en précarité permanente, même s’ils travaillent. Alors, on crée une misère. Nous ne pouvons rien faire contre les flux migratoires, alors il faut permettre à ces gens de travailler.» Pour lui, la Suisse ne peut rien faire contre les flux migratoires et se doit d’accueillir les migrants. 

Enfin, pour le travail, Pablo Cruchon met en avant les gains de productivité. Ils devraient être pris en compte pour augmenter les salaires et réduire le temps de travail, par exemple en basculant sur la retraite à 60 ans.