Genève

Course aux fédérales: l'entretien de Vincent Maitre

04.09.2023 20h07 Rédaction

Vincent Maitre Vincent Maitre

Suite de notre série d’entretiens avec les têtes d'affiche des listes pour le Conseil des États. Ce lundi, Vincent Maitre, conseiller national (Le Centre) depuis 2019, il compte sur l’alliance de droite pour faire tomber un siège de la gauche.

C'est inédit, la droite genevoise part unie dès le premier tour, avec l’intention de faire une alliance au deuxième tour. «Pour une fois, nous ne disperserons pas les voix des électeurs du centre et de la droite, qui pèsent 60% à peu près à Genève. C’est cette dispersion qui a fait gagner la gauche ces dernières années, pour une fois nous serons unis», commente Vincent Maitre. Le conseiller national dément l’idée que les donateurs des partis aient été à l’origine de cette initiative, mais relève que «certains milieux économiques ont affiché une forme de préoccupation, sans se mêler de la cuisine interne des partis.»

Dans l’idéal, la droite vise deux sièges au Conseil des États. Vincent Maitre parle d’un objectif «plus réaliste» d’un siège pris à la gauche. «C’est la promesse de faire peser Genève beaucoup plus à Berne, là où les décisions se prennent. J’ai été surpris en arrivant sous la Coupole de constater à quel point Genève était déconsidérée et décrédibilisée», raconte-t-il.

Une initiative pour réduire les primes Lamal

Au programme, Le Centre a lancé une initiative populaire «pour un frein aux coûts de la santé». Elle veut contraindre les acteurs de la santé à se regrouper et à trouver des solutions efficaces en cas de hausse des primes maladies. «On ne demandera plus l’avis des autres partis, mais celui du peuple, peut-être que les choses changeront», ajoute Vincent Maitre. Le Genevois a vu sa motion pour plus de transparence dans les échanges entre l’OFSP et les assurances maladie acceptée par le Conseil national.

Autre thème cher au candidat, la pénurie de main-d'oeuvre. «D’ici 2030, un million de travailleurs vont prendre leur retraite. Nous n’avons pas aujourd’hui un million de personnes pour les remplacer, donc il va y avoir des postes de travail vacants.» Vincent Maitre réfléchit à la question de l’aménagement du temps de travail, ainsi qu’un investissement dans la formation. Mais se pose aussi la question du salaire: «Il y a des métiers dans lesquels un seul salaire ne suffit pas à nourrir toute une famille, mais les choses commencent à évoluer. Il y a des cas où il y a des intéressements pour les salariés et les salaires de certains serveurs dépassaient ceux de cadres. Mais il ne faut pas que le risque entrepreneurial repose uniquement sur les épaules de l’employé, mais c’est une excellente piste à suivre.»