L’UDC Genève lance sa campagne en déroulant le tapis rouge à Albert Rösti
Le conseiller fédéral était l’invité d’honneur d'un repas de soutien organisé par le parti de Céline Amaudruz. Une manière de mobiliser les troupes, à trois mois des élections fédérales.
Il fallait prendre son mal en patience. Alors que les premiers militants trinquaient à 17h30, la Série 7 d’Albert Rösti n’est arrivée qu’à 19h10. À peine sorti de sa voiture, le conseiller fédéral est applaudi par la foule. Céline Amaudruz, présidente de la section genevoise se dirige vers lui. «Il paraît que tu as eu une fille? Félicitations», glisse son ancien président de parti.
La droite veut deux sièges aux États
Les poignées de main s’enchaînent, les selfies aussi. On se presse pour échanger quelques mots avec le chef du DETEC. «C’est quelqu’un de très pragmatique», complimente Guy Mettan, député sous pavillon UDC depuis cette législature. «Je ne vois pas ce que l’on pourrait lui demander de plus quand on voit ce qu’il a fait pour la Suisse romande, surtout venant d’un Alémanique», salue le conseiller national Thomas Bläsi. Il faut dire que le remplaçant de Simonetta Sommaruga a lancé en quelques mois l’agrandissement de l’A1 entre Genève et Lausanne, ainsi que le financement de la troisième voie sur la ligne ferroviaire entre les deux villes. «Tout le monde paie des taxes, et de nombreuses villes romandes sont confrontées à la hausse de la population», déclare en français Albert Rösti.
Mais ce repas de soutien était surtout l’occasion de lancer la campagne du parti. «Avec l’alliance de droite, nous visons deux sièges au Conseil des États», assume Céline Amaudruz. Le parti a lancé trois listes pour le Conseil national et espère bien surfer sur la tendance des dernières élections au Grand Conseil genevois. Le dernier sondage Tamédia voit, lui, l’UDC rester premier parti au niveau fédéral, en progression de deux points par rapport à 2019.