Élections 2023

La gauche radicale fragmentée à l'aube des élections

26.07.2023 17h39 Rafael Pacheco

Union pop

Les élections fédérales se dérouleront le 22 octobre prochain. Un scrutin qui s’annonce agité pour la gauche radicale qui annonce partir divisée.

Divisée... et sans sa locomotive. L’élue nationale Stéphanie Prezioso ne se représentera pas, rapporte la Tribune de Genève. La Genevoise évoque vouloir se consacrer pleinement à ses projets de livres et de recherches.

Ce départ de la conseillère nationale laisse planer une menace, celle de la perte du siège de la gauche de la gauche à Berne. Pour les élections à venir, ce sera donc un départ à deux camps:

D’un côté, deux liste Ensemble à Gauche (rassemblant le Parti du travail et Solidarités): 12 candidats pour le National et 2 candidats pour les Conseil des Etats. Deux listes affichent une paritée.

De l’autre côté, l'Union Populaire présentera quatre listes pour un total de 26 candidats. Une liste paritaire au Conseil des Etats avec l’ancien député au Grand Conseil Pablo Cruchon et une femme dont le nom devrait tomber dans les deux prochains jours.

Une deuxième liste au National avec 10 candidats qui se veut «renouvelée» avec une moyenne d’âge de 39 ans. Dans cette liste figureront des visages bien connus du parti comme Rémy Pagany ou encore Jean Burgermeister. Enfin, deux listes sous-apparentées intitulées «travailleuses en colère» et «voie des quartiers populaires».

Rabibochage de dernière minute encore possible

La partition jouée par la gauche radicale s’annonce délicate. D’autant plus que cette année, la droite, elle, prévoit de partir unie. Rappelez-vous, cette alliance genevoise inédite mêlant UDC, PLR, MCG et le Centre aux élections cantonales d’avril dernier. Un bloc de droite parti pour se rééditer cet automne.

Notons qu’il reste 5 jours pour déposer les listes. Un sous-apparentement de dernière minute des deux partis de gauche n’est pas à exclure.

Un scénario similaire s’était produit en 2019 entre le Parti du Travail et Ensemble à Gauche. Ce qui leur avait permis de cumuler leurs voix et de gagner le seul siège en 2019. Le même épilogue semble aujourd’hui plus compliqué.