Les Verts'libéraux manquent de justesse le quorum
Vert'Libéraux
Les Verts'libéraux ne parviennent pas à entrer au Grand Conseil, mais ils progressent de 4,77% par rapport à 2018 et se rapprochent du quorum.
À 13h30 précises, l’annonce tombe: les Vert’libéraux n’entrent pas au Grand Conseil. Pourtant, les membres du comité y ont cru jusqu’au bout. À quelques minutes de l’annonce des résultats, ils se disent sereins: «On espère toujours, je suis quelqu’un de confiant, de très optimiste. La campagne a été belle, très efficace, donc on espère avoir ce quorum, ce serait mérité en tout cas» confie Michel Matter, conseiller national Vert'libéral. «On a fait une belle campagne, on était dans la rue, les initiatives qu’on a lancées ont trouvé un grand soutien auprès de la population… Donc on est confiants que ça va bien se passer» ajoute Susanne Amsler, vice-présidente des Vert'libéraux genevois.
«On touche la porte d’entrée, et on reste dehors»
Avec un score de 6,37%, le parti est à moins d’un pourcent du quorum: «On est déçus bien sûr, on est là sur le paillasson, on touche la porte d’entrée, et on reste dehors. Ça faisait partie des possibles bien sûr, mais oui, on est déçus parce que ces dernières années on a beaucoup travaillé» déplore Marie-Claude Sawerschel, présidente des Vert'libéraux genevois et candidate au Conseil d'État. Passé la déception, les Vert’libéraux tentent de voir le bon côté des choses: «On partait de loin mais aujourd’hui on a un score qui nous met dans la cour des grands: par rapport au Centre qui passe, on a qu’un pourcent d’écart. Donc on est devenu un parti qui compte à Genève, même si on n’atteint de justesse pas ce quorum» tempère Marc Wuarin, candidat Vert'libéral au Conseil d'État.
«La population genevoise veut des messages plus conflictuels»
«Le discours très optimiste des Verts'libéraux ne passe peut-être pas bien à Genève», a expliqué Marc Wuarin à Keystone-ATS. «La population genevoise veut vraisemblablement des messages plus conflictuels, plus râleurs, qui pointent du doigt des dysfonctionnements», a-t-il poursuivi. M. Wuarin s'est déclaré très inquiet pour la future dynamique du Grand Conseil. «Les risques de blocage sont très importants», estime-t-il.