Chloé Frammery se lance dans la course au Conseil national
Frammery
La Genevoise, connue pour son opposition aux mesures sanitaires, vise un siège à Berne. Elle présentait son programme ce lundi, entre opposition au gouvernement et silence sur certains sujets.
On s’attendait à une conférence de presse, on a plutôt eu droit à un meeting. Le rendez-vous était donné ce 11 septembre dans une salle de réunion d'un hôtel des Eaux-Vives. Une vingtaine de militants sont assis. «Nous avons un petit budget, qui vient de notre proche et de quelques dons», explique Chloé Frammery. L’ancienne enseignante genevoise se lance dans la course à Berne avec un autre ex-enseignant, à la retraite, Gérard Scheller.
Figure du coronascepticisme à Genève, Chloé Frammery enchaîne les slides de son Powerpoint et déroule le programme de sa liste "Liberté". Sans surprise, le gros de mesures tourne autour de la loi sur les pandémies, du délai de référendum, des lois d’urgence et du Conseil fédéral. «On a l’impression que la démocratie s’en va, que les décisions sont prises de manière centrale. Donc on se lance dans l’arène pour avoir une vraie influence sur les sujets qui nous préoccupent», glisse Gérard Scheller. Selon un sondage Ipsos/Le Temps, seulement 4% des répondants considèrent le Covid-19 comme un des sujets les plus préoccupants pour la Suisse.
OMS, 5G et GIEC
Dans le viseur aussi, la BNS et ses bénéfices records, les lobbies et leur influence sur les lois, les offices de poursuites et les sociétés de recouvrement ou encore l’OMS. Les journalistes, eux, sont tantôt salués pour leur présence, tantôt visés. Sur le plan environnemental, Chloé Frammery remet en question les abattages d’arbres, «liés à la 5G». Quant aux rapports du GIEC, «je ne crois que ce qui est démontré, c’est pour ça que les maths m’ont toujours plu», tacle-t-elle.
Sur le plan économique, la liste veut changer la Constitution et rendre le train gratuit, instaurer la retraite à 57 ans et un salaire minimum cantonal. Les sujets abordés peuvent sembler être de niche, mais Gérard Scheller assure «avoir donné envie de voter à certaines personnes.» En 2018, lorsqu’ils s’étaient présentés au Grand Conseil, leur liste avait terminé onzième avec 0.88% des suffrages.