Suisse

Des coléoptères rares dans les forêts fribourgeoises

07.12.2022 16h39

Des coléoptères rares dans les forêts fribourgeoises

Prostomis mandibularis, aussi appelé la Pince-monseigneur en français, a été trouvé pour la première fois dans le canton en 2018.

Photo: © Hervé Bouyon

Cent trente-deux espèces de coléoptères ont été trouvées pour la première fois dans le canton, grâce à un projet d’inventaire du Musée d’histoire naturelle de Fribourg (MHNF). La découverte récompense un travail de longue haleine, impliquant des recherches ciblées.

Le MHNF a installé 49 pièges entre 2018 et 2020 dans les forêts des Préalpes fribourgeoises pour en savoir plus sur leurs populations dans le canton. Après d’innombrables heures de travail sur le terrain, de tri et d’identification, 3500 données ont été recueillies concernant 481 espèces, a indiqué mercredi le musée.

Parmi elles, 293 sont des coléoptères saproxyliques, autrement dit liés au bois mort. Beaucoup sont menacés, principalement en raison du déclin des vieilles forêts matures d’Europe centrale, précise le communiqué. La surprise est donc totale: 86 de ces coléoptères se trouvent sur la liste des espèces emblématiques de Suisse.

Attention spéciale

C’est-à-dire que leur écologie est si particulière qu’ils méritent une attention spéciale. En effet, ce sont des bioindicateurs: leur présence permet d’évaluer la qualité des forêts dans lesquelles ils se trouvent. Les insectes ont probablement toujours été présents dans le canton de Fribourg, relève le MHNF.

Mais seul un recensement a permis de les découvrir et ainsi améliorer nos connaissances sur leur répartition en Suisse. Ils permettent de souligner l’importance des fragments de forêts anciennes et préservées du canton de Fribourg et la responsabilité du canton pour leur conservation.

Ces insectes pourraient aussi à l’avenir contribuer à définir de nouvelles réserves forestières qui, à leur tour, permettront au canton d’atteindre ses objectifs de 4300 hectares fixés pour 2030, le tout avec un maximum de bénéfices pour la biodiversité.

/ATS