Culture

L'autrice Banu Mushtaq remporte le Booker Prize international

21.05.2025 03h18

L'autrice Banu Mushtaq remporte le Booker Prize international

L'écrivaine indienne Banu Mushtaq a reçu mardi soir la version internationale du Booker Prize pour son recueil de nouvelles "Heart Lamp".

Photo: KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN

L'écrivaine et activiste indienne pour les droits des femmes Banu Mushtaq a reçu mardi soir la version internationale du Booker Prize pour son recueil de nouvelles 'Heart Lamp' sur la vie quotidienne de femmes issues des communautés musulmanes du sud de l'Inde.

Ecrit en kannada, la langue régionale du sud de ce pays, ce livre dresse le portrait de plusieurs femmes musulmanes en proie à des tensions familiales et communautaires.

C'est le premier livre en kannada à obtenir cette récompense décernée lors d'une cérémonie à Londres mardi soir et dotée de 50'000 livres sterling à partager entre l'autrice et la traductrice Deepa Bhasthi. Ces nouvelles avaient initialement été publiées entre 1990 et 2023.

Selon les organisateurs du prix, le livre a suscité la censure des milieux conservateurs en Inde et a été boudé par les principaux prix littéraires du pays.

'J'accepte ce grand honneur non pas en tant qu'individu, mais en tant que voix qui s'élève avec tant d'autres', a déclaré l'autrice au moment de recevoir son prix, décrivant ce moment comme 'incroyable'.

Le président du jury Max Porter a décrit le livre comme 'quelque chose de vraiment nouveau pour les lecteurs anglophones (...) de belles histoires pleines de vie'.

Peu avant l'annonce du lauréat, il a rendu hommage aux 'livres qui défient le pouvoir du Soudan à l'Ukraine, en passant par la Chine, l'Érythrée, l'Iran, la Turquie, partout'.

Le Booker Prize international est un prix littéraire récompensant des écrivains de fiction. Il était à l'origine bisannuel, mais est attribué depuis 2016 sur une base annuelle.

L'année dernière, le Booker prize international avait été remporté par le roman allemand Kairos de Jenny Erpenbeck, traduit par Michael Hofmann.

/ATS