Économie

Guerre Iran-Israël: les derniers développements

19.06.2025 04h48

Guerre Iran-Israël: les derniers développements

Un missile tiré par l'Iran illumine le ciel israélien.

Photo: KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a exclu mercredi toute reddition de son pays. De son côté, Donald Trump laisse planer la menace d'une intervention. Voici les derniers développements au sixième jour de guerre entre Israël et l'Iran.

L'Iran 'ne se rendra jamais', Washington va 'peut-être' frapper

La nation iranienne 'ne se rendra jamais' sous la pression, a affirmé l'ayatollah Khamenei à la télévision, au lendemain de l'appel de Donald Trump à une 'capitulation sans conditions'.

M.Trump, remercié par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour son 'soutien' à la 'défense du ciel israélien', a encore entretenu le doute sur d'éventuelles frappes américaines: 'Je vais peut-être le faire, peut-être pas', a-t-il lancé en ajoutant que Téhéran était entré en contact avec Washington pour négocier, mais que sa patience était 'déjà à bout'.

'Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive', a-t-il répété peu après, ajoutant que la chute de l'actuel pouvoir iranien 'pourrait arriver'.

Ali Khamenei avait mis en garde Washington contre des 'dégâts irréparables' si elle intervenait directement dans le conflit. Les Etats-Unis détiennent une puissante bombe antibunker à même de détruire les sites nucléaires iraniens profondément enfouis.

Sans citer les Etats-Unis, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde contre 'toute intervention militaire supplémentaire' qui aurait 'des conséquences énormes' pour le monde.

Trump écarte une médiation russe

Donald Trump a indiqué avoir écarté une proposition de médiation de son homologue russe Vladimir Poutine, et lui avoir conseillé de s'occuper de 'la médiation pour la Russie (et l'Ukraine, ndlr) d'abord'.

M.Poutine a pour sa part assuré jeudi que ses 'amis iraniens' n'avaient 'pas demandé' d'assistance militaire à Moscou, et jugé que les frappes 'consolident' le pouvoir à Téhéran. Ce dernier a réaffirmé agir en état de 'légitime défense'.

Frappes israéliennes, missiles iraniens

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a annoncé mercredi que l'armée de l'air avait détruit le 'quartier général de la sécurité intérieure' à Téhéran, 'principal organe de répression du dictateur iranien'.

L'armée israélienne avait annoncé plus tôt des frappes contre des 'cibles militaires' à Téhéran, avant d'affirmer avoir frappé dans la soirée l'ouest de l'Iran. De puissantes explosions ont été entendues mercredi par des journalistes de l'AFP à Téhéran et plusieurs panaches de fumée ont été vus dans plusieurs quartiers de la capitale.

Le Croissant-Rouge iranien a annoncé une attaque israélienne près de son bâtiment et un média d'Etat a fait état d'une frappe près du siège de la police à Téhéran.

Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Israël a détruit mercredi deux bâtiments de production de centrifugeuses près de Téhéran.

En réponse, la République islamique a annoncé avoir tiré des missiles balistiques hypersoniques contre Israël.

Depuis le 13 juin, l'Iran 'a tiré environ 400 missiles balistiques' sur Israël, dont vingt ont touché des zones civiles, et 1000 drones, selon des chiffres fournis par un responsable militaire israélien mercredi soir.

Jeudi, l'armée israélienne a annoncé mener de nouvelles frappes sur Téhéran et a appelé à évacuer les villages d'Arak et de Khondab situés près d'installations nucléaires, disant vouloir également viser celles-ci.

Evacuations et rapatriements

Les Etats-Unis préparent l'évacuation volontaire de leurs ressortissants d'Israël, selon leur ambassadeur à Jérusalem Mike Huckabee.

Plusieurs pays européens, dont l'Allemagne et l'Italie, ont rapatrié des centaines de leurs ressortissants. Le président français Emmanuel Macron a demandé au ministère des Affaires étrangères de 'faciliter le départ' de Français qui veulent quitter les deux pays en guerre.

Pékin a déjà évacué près de 800 Chinois d'Iran et un millier d'autres sont en train de l'être. Son ministre des Affaires étrangères Wang Yi s'est déclaré 'très préoccupé' par une guerre possiblement 'incontrôlable'.

L'ambassade de Russie à Tel-Aviv a annoncé le départ d'Israël des familles de diplomates.

Internet inaccessible en Iran

Téhéran a annoncé mercredi un durcissement des restrictions sur internet, affirmant qu'Israël avait détourné le réseau à des fins militaires.

Depuis le début de la guerre, de nombreux sites internet et applications sont partiellement voire totalement inaccessibles en Iran. Internet est 'presque totalement' à l'arrêt dans ce pays, selon l'organisme de surveillance NetBlocks à Londres.

Des médias iraniens ont indiqué mercredi qu'Israël avait brièvement interrompu la diffusion des programmes de la télévision d'Etat, en y diffusant des images de manifestations de femmes et en appelant la population à descendre dans la rue. La télévision a dénoncé 'des cyberattaques menées par l'ennemi sioniste'.

224 morts en Iran, 24 en Israël

Les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran, selon un bilan officiel iranien.

Les salves de missiles et drones iraniens ont fait au moins 24 morts et 592 blessés, selon les autorités israéliennes.

/ATS