Suisse

Route: le BPA veut des mesures de prévention des accidents

05.07.2025 04h16

Route: le BPA veut des mesures de prévention des accidents

Une ambulance et une voiture de la police de Geneve. (Image d'illustration)

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Mario Cavegn, membre de la direction du Bureau de prévention des accidents (BPA), estime que l'objectif de la Confédération en matière de nombre d'accidents est en danger. C'est aux politiques de prendre des mesures, a-t-il déclaré à la 'Südostschweiz'.

'Ces dernières années, il y a eu des décisions plutôt contre-productives qui nous préoccupent', dit le responsable du domaine de la circulation routière au Bureau de prévention des accidents (BPA) dans l'entretien publié samedi par le titre alémanique.

M.Cavegn cite les exemples de la vente d'alcool sur les aires d'autoroute et de l'abaissement de la limite d'âge pour les motocyclistes. Lors d'une rencontre avec les commissions fédérales de la circulation, il a partagé le point de vue du BPA.

Des chiffres encore supérieurs à l'objectif

L'objectif de l'Office fédéral des routes (Ofrou) est d'atteindre au maximum 100 morts et 2500 blessés graves par an d'ici 2030, précise-t-il. L'an dernier, 250 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route en Suisse, soit le chiffre le plus élevé depuis 2015, a indiqué l'Ofrou en mars.

Le nombre de blessés graves a lui nettement diminué. En 2024, près de 3800 personnes ont été grièvement blessées dans un accident de la route, soit environ 300 de moins que l'année précédente. Il s'agit du chiffre le plus bas depuis cinq ans, selon l'Ofrou.

L'abaissement de l'âge minimum pour conduire une moto de 125 cm3 a clairement eu un impact: entre 2021 et 2023, le nombre d'accidents dans le groupe d'âge des 16-17 ans a plus que doublé par rapport à la période 2018-2020, comme le montre l'analyse de l'Ofrou.

Passage à la conduite automatisée

Selon M.Cavegn, le 'stress dû à la densité' du trafic routier a récemment augmenté et continuera à le faire à l'avenir. Néanmoins, il est possible de réduire constamment le nombre d'accidents. Dans l’interview, M.Cavegn évoque des mesures qui nourrissent son optimisme, comme les systèmes de freinage d’urgence. 'Nous sommes dans une phase de transition vers la conduite entièrement automatisée', selon lui.

L’expert souligne toutefois que les systèmes d’assistance ne sont pour l’instant que des copilotes. L’Ofrou travaille à intégrer les connaissances sur ces nouveaux systèmes dans la formation à la conduite. 'Tout le monde doit savoir ce que son véhicule peut faire – et surtout ce qu’il ne peut pas faire.'

/ATS