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La présidente du National a vécu une attaque de drones en Ukraine

11.07.2025 05h19

La présidente du National a vécu une attaque de drones en Ukraine

La Russie a multiplié les attaques nocturnes contre les villes ukrainiennes ces dernières semaines, notamment contre Kiev, obligeant les habitants à se réfugier dans des abris.

Photo: KEYSTONE/AP/Evgeniy Maloletka

La présidente du Conseil national Maja Riniker (PLR/AG) raconte vendredi dans la presse avoir dû passer deux heures dans un abri antiatomique lors de son voyage en Ukraine en raison d'attaques de drones russes. L'alerte a eu lieu pendant son sommeil vendredi à 01h30.

L'Argovienne se trouvait alors dans la ville de Vinnytsia, dans le centre du pays, dernière étape de sa visite de trois jours en Ukraine, précise-t-elle dans un entretien diffusé par les journaux du groupe de presse CH Media. Le conseiller national Laurent Wehrli (PLR/VD), président de la commission de politique extérieure du National, participait également au voyage.

L'Ukraine a subi dans la nuit de jeudi à vendredi une nouvelle attaque aérienne russe d'ampleur, qui a causé la mort de deux personnes et en a blessé 22 autres, selon les secours.

Signe de l'intensification récente des frappes russes en Ukraine, une mission de l'ONU a annoncé jeudi avoir recensé pour le seul mois de juin un nombre record de morts civils (232) et de blessés (1343) depuis trois ans, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts des deux côtés, dont de nombreux civils ukrainiens.

Maja Riniker dit cependant s'être toujours sentie en sécurité durant son voyage, car la plupart des rencontres ont lieu deux étages sous terre. Elle rappelle que cette situation dure depuis près de quatre ans pour la population civile. 'C'est une charge énorme', relève-t-elle.

Aide appréciée

Lors du voyage, la présidente du Conseil national a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des membres du Parlement ukrainien. Elle a également visité des projets d'aide financés par la Suisse, notamment dans la région de Kharkiv. L'aide suisse est très visible et appréciée sur place, assure l'Argovienne. 'La situation est désastreuse, mais il y a beaucoup de force. Cela m'a profondément touchée'.

Interrogé dans Le Temps de vendredi, Laurent Wehrli abonde dans le même sens. 'Nos collègues parlementaires ukrainiens sont sensibles au fait que les décisions suisses ne sont pas de simples déclarations politiques. Une fois l'aide votée à Berne, les projets ukrainiens de reconstruction sont immédiatement finançables'.

La position de la Suisse sur les livraisons d'armes a également été évoquée, relève Maja Riniker. Elle dit avoir à chaque fois brièvement expliqué le concept de neutralité de la Suisse, ce qui a été accepté par la partie ukrainienne.

En raison du soutien incertain des Etats-Unis et les intenses bombardements russes, 'les Ukrainiens souhaitent que la Suisse livre des armes', explique Laurent Wehrli. 'Nous avons rappelé que notre neutralité n'était pas synonyme d'inaction' et que 'nous souhaitons venir en aide sans compromettre la neutralité', ajoute-t-il.

/ATS