1000 places d'apprentissage manquent à Genève

Le secteur de la formation professionnelle a été fortement touché par la crise du Covid-19. Les autorités tirent la sonnette d’alarme: il manque 1000 places d’apprentissage pour la prochaine rentrée scolaire qui en conséquence sera décalée. 

Comment ces jeunes sans apprentissage vivent-ils cette période délicate ? Loana, 18 ans, recherche activement depuis plusieurs mois un apprentissage d’employée de commerce. Début mars, la jeune femme avait plusieurs pistes pour en décrocher un. Mais la crise sanitaire a tout arrêté.

Loana, comme plus de 1000 autres jeunes en rupture, est suivi ici par CAP formation à l’office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue. Florence encadre, motive et offre une structure à certains de ces jeunes en recherche d’apprentissage. Beaucoup d’entre eux lui ont témoigné une réelle inquiétude concernant leur avenir. Pour ceux qui n’ont pas encore trouvé une place d’apprentissage, tout reste encore possible. Car le délai pour trouver une formation professionnelle a été décalé jusqu’au 30 novembre.   

Selon une étude, dans les 5 ans, jusqu’à 20 000 contrats d’apprentissage pourraient être supprimés en Suisse.  

Denis Palma

Cette situation préoccupe Gilles Miserez, directeur général de l’Office pour l’orientation, la formation professionnelle et continue. Sur le plan humain d’abord, car il est important de former et d’avoir des perspectives pour les jeunes. Sur le plan économique également, car ces jeunes qui ne sont pas formés, c’est de la main-d’œuvre qualifiée qui manquera ces prochaines années. 

Pour pallier à cette solution, les partenaires sociaux, professionnels ainsi que les acteurs de l’état se sont rassemblés pour proposer 14 outils. Parmis eux, des incitations financières, des primes d’engagement ou la formation de réseaux d’entreprises avec des apprentis qui tourneront entre les différents sites. 

Léa Frischknecht