Genève

2021, une année à champignons

12.08.2021 17h31 Rédaction

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Girolles, bolets et pieds de mouton poussent en abondance dans les bois cet été, ce qui est assez inhabituelle. 

Annie Tzanos, une passionée des forêts, en est ravie. «On trouve toutes les espèces qui ne devraient pousser qu’en automne, depuis juin. Il y a tout qui sort, c’est de la folie cette année».

Les journées pluvieuses de cet été en sont la cause. Les chocs hydrauliques et thermiques ont avancé la sortie des champignons.

Pour Annie, les bois n’ont plus de secret. Champignonner est plus qu’une passion, carrément un mode de vie. Elle connaît les bois comme sa poche et sait où poussent les champignons, en fonction des arbres : «Quand vous partez vous savez ce que vous allez chercher et vous rentrez panier plein».

Chez Annie, tout le monde est végétarien ou végane, les champignons «remplacent la viande et les protéines». Mais surtout, il y a «le bonheur du partage».

La prudence est de rigueur

Mais attention, ramasser des champignons demandent une certaine prudence. Jean-Pierre Pfund, du service de la consommation de Genève, met en garde. 

«Il y a encore des gens qui ne connaissent pas les lieux de contrôle ou il y a des gens qui croient connaître les champignons, ce qui est aussi un problème», explique le mycologue. Selon lui, les nouvelles applications, censées déterminer si un champignon est comestible ou non, sont également un danger. «Les gens font confiance à ces applications comme si on pouvait être sûr, avec une photo, de quel champignon il s’agit».

Il recommande d’aller faire vérifier son panier au service de la consommation, gratuitement, en cas de doute. Pour lui, seul le savoir des connaisseurs est fiable.

Lors des sorties en nature, Annie Tzanos conseille «de se concentrer, de tout lâcher et de vivre l’instant présent».

Pas besoin d’aller loin, il suffit d’ouvrir l’œil.

 

Sujet : C. Mouraux