Procès du cheikh koweïtien: «le plus grand crime contre la justice»
Quatrième jour du procès impliquant un cheikh koweïtien et des avocats genevois pour faux dans les titres. Le premier procureur Stephane Grodecki a requis cet après-midi de la prison ferme pour trois des cinq prévenus
Pour ce qui est du détail des peines, si l’on va crescendo: deux des trois avocats genevois inculpés s’en sortent avec du sursis. 10 et 20 mois respectivement, une créance compensatrice pour l’un d’eux.
En ce qui concerne le cheikh Ahmed al-Sabah, le premier procureur a requis 30 mois de prison dont 6 fermes. Pour Son bras droit et homme de confiance, 36 mois dont 18 fermes. Et enfin pour l’avocat spécialiste en arbitrage international, acteur principal de cette affaire et pourtant grand absent de ce procès, le procureur demande 4 ans de prison ferme, une interdiction d’exercer une activité juridique en suisse pendant 5 ans ainsi que 200’000 francs de créance compensatrice. Pes peines fortes. Qui contentent la partie plaignante.
Un réquisitoire sévère
Le premier procureur a défendu avec beaucoup de verve son instance. «Un faux arbitrage c’est un faux jugement, c’est le plus grand crime que l’on puisse commettre contre la justice», c’est ce qu’il a déclaré en ouverture. Il a par ailleurs qualifié ce dossier de farce, avec des prévenus tous menteurs. Il a souligné l’absence de prise de conscience et de regrets par rapport aux faits. «J’ai eu l’impression d’entendre des victimes et pas des prévenus» a-t-il dit.
Ce vendredi et le lundi à venir seront des journées déterminantes pour eux, sur le banc des accusés. Les plaidoiries des avocats partie plaignante sont prévenues dès vendredi, puis place à la défense.