Alfonso Gomez, la rupture de collégialité qui choque
« Je m’exprime à titre personnel ». Cette formule, le conseiller administratif en ville de Genève Alfonso Gomez l’a une nouvelle fois utilisé pour rompre la collégialité à propos de la votation sur la cité de la musique. A droite on tire à boulet rouge sur l’élu écologiste qui, disent-ils, piétine le sacrosaint principe de collégialité helvétique.
Ces photocopies d’articles de journaux brûlent les mains de Michèle Roullet. Il s’agit d’une tribune rédigée par le conseiller administratif Alfonso Gomez publiée le 3 mai dernier.
Dans ce texte, l’écologiste dézingue, à titre personnel, le projet de cité de la musique dont le Plan localisé de quartier a pourtant été approuvé par la majorité du Conseil administratif. Pour l’élue PLR, s’en est trop. Après le projet de clé de rive, elle dénonce une nouvelle rupture de collégialité de l’élu qui va trop loin.
S’exprimer publiquement à titre personnel, cette formulation Alfonso Gomez la regrette à postériori. Car l’élu veut assumer clairement cette rupture de collégialité sur un objet d’une telle importance, dit-il.
A l’université de Genève, Sandro Cattacin, observateur avisé de la politique genevoise, voit dans ces ruptures de collégialité une difficulté des gouvernements locaux à gouverner ensemble.
Ce type de rupture de collégialité marque-t-il un changement, une nouveauté ? Non, indiquent les experts. D’une manière générale, elles apparaissent régulièrement mais sont ponctuelles à l’exception de la période 2003-2007, lorsque l’UDC Christophe Blocher était au Conseil fédéral.
Denis Palma