Anonymiser les examens pour éviter les inégalités basées sur le nom
«Il peut y avoir des biais dans la correction en fonction du nom de l’étudiant.» Déjà en vigueur dans plusieurs autres cantons suisses, l’anonymisation des copies d’examens universitaires n’est pas encore pratiquée à Genève. Un problème pour le député PS Youniss Mussa, il vient de déposer un projet de loi pour résoudre la problématique. Nom à consonance étrangère, enfant d’une grande famille genevoise, cousin d’un professeur assistant de l’université, autant de cas de figure pouvant être à l’origine de biais négatif comme positif lors de la correction. «J’ai entendu des histoires qui amènent à nous poser des questions» rapporte le politicien genevois. Alors que plus de 80% des collaborateurs de l’UNIGE sont en faveur de l’anonymisation des examens, le rectorat semble encore réticent à passer le cap. La pratique n’est pourtant ni coûteuse ni compliquée, «il suffit de laisser le numéro d’étudiant à la place du nom et du prénom.»
Elio Sottas