Assouplissements : Berne veut passer la 3e
SCHWEIZ BUNDESRAT COVID MASSNAHMEN
Le Conseil fédéral a mis en consultation un nouveau plan d'assouplissement en vue du 31 mai. Des nouvelles réouvertures, plus de monde dans les évènements, moins de télétravail : vivement le 26 mai, que ces dispositions soient définitement actées, ou non.
C'est une scène à laquelle on ne s'attendait pas vraiment. Au côté de Guy Parmelin ce mercredi 12 mai, Alain Berset était positif. « Les dernières ouvertures n'ont pas mené à une explosion des cas », a pointé le ministre de la santé devant les médias. Les nouvelles infections, les hospitalisations et les décès reculent.
La vaccination, elle, s'accélère. Plus d'un million de personnes a reçu ses deux doses, et plus de deux millions en ont reçu une. Les enfants devraient également bientôt pouvoir se faire vacciner. « La situation épidémiologique est assez encourageante. Elle est meilleure que ce que l'on pouvait espérer, a souligné le Fribourgeois. Ce n'est toutefois pas le moment de tout relâcher et de se précipiter vers la sortie. » Le Conseil fédéral entend donc continuer étape par étape.
En terrasse, on tombe le masque
Justement, la prochaine étape marquerait le retour des restaurants dans la liste des établissements publics ouverts. Sans surprise, un protocole sanitaire strict sera appliqué (masque, traçage, etc). Les terrasses resteraient ouvertes et le masque n’y serait plus obligatoire. Les centres thermaux et de bien-être pourront également sûrement rouvrir. Les clients devront disposer de 15 mètres carrés chacun. Ils seront exemptés de l'obligation de porter un masque, mais devront respecter les distances.
Les limites pour les événements publics seraient elles relevées. Cent personnes pourront être accueillies en intérieur, et trois cents en extérieur. Les salles devraient être limitées à la moitié de leur capacité. Ces limites valent aussi pour les compétitions sportives et les manifestations culturelles. Dans le domaine amateur, les matchs de football pourraient avoir lieu en extérieur. Le public sera restreint à 50 personnes si la mesure est validée.
Pour le monde professionnel, le télétravail ne serait plus obligatoire pour les entreprises qui proposent des dépistages hebdomadaires à leurs employés. Et la Confédération prendra en charge les coûts des tests groupés pour faciliter leur utilisation. Dans les hautes écoles, la limite de 50 étudiants par cours est levée. Un plan de dépistage doit toutefois être mis sur pied et les salles remplies à la moitié de leur capacité.
Il n’y aurait pas de changement en revanche pour les réunions privées. Le seuil reste à dix personnes en intérieur et à quinze en extérieur. « Ce sont les situations dans lesquelles les risques de contaminations sont les plus élevés. Les personnes ne portent pas de masque et ne respectent pas les distances. Et aucun plan de protection n'est établi », a justifié Alain Berset. Le paquet d'assouplissements est donc mis en consultation. La décision définitive tombera le 26 mai.
Martin Esposito avec ATS
Les étapes à venir vont dépendre du taux de vaccination dans le pays et de la situation épidémiologique.
Il faudra d’abord que dans la phase actuelle de protection, toutes les personnes vulnérables qui le souhaitent puissent être vaccinées. Selon Alain Berset, l’objectif sera tenu pour fin mai. Ce qui conduit à la deuxième phase, de stabilisation. Les restrictions seront peu à peu levées avec la généralisation de la vaccination. Enfin la phase de normalisation. Elle arrivera dès le moment où tous les adultes auront pu avoir accès à la vaccination complète. Le Conseil Fédéral le juge possible pour fin juillet.
Mais pour l’heure, alors que la vaccination n’est pas encore optimale, la Confédération s’appuie aussi sur les données épidémiologiques. D’ici fin mai il faudra:
- une incidence du nombre de cas positifs sur 14 jours ne dépassant pas 450 pour 100'000 habitants. Actuellement, c’est 266 pour la Suisse.
- en moyenne, pas plus de 120 nouvelles hospitalisations pour 100'000 habitants. En ce moment, c'est 43.
- pas plus de 300 personnes en soins intensifs. Actuellement, c’est 241.
- le taux de reproduction, à maximum 1,15. C'est 0,9 pour l'heure.
Pour la phase allant de fin mai à fin juillet, le Conseil Fédéral maintient ces limites, sauf l’incidence, qui passe de 450 à 600. Enfin, dès le mois d’août, le durcissement ne sera valable que pour les personnes ne disposant pas de certificat Covid. Le Conseil Fédéral précise que le franchissement de ces valeurs limites ne rend pas automatique le durcissement.