Genève

Au laboratoire du CMU, un vaccin Covid en développement

07.06.2020 17h12 Rédaction

image

C'est dans une petite capsule que se trouve peut être la solution pour une vaccination au Covid. Cette technologie est unique au monde. «La capsule implantée sous la peau est chargée en cellules qui vont avoir un rôle d'activateur du système immunitaire» explique Nicolas Mach, responsable de l'unité de recherche des nouveaux médicaments en oncologie. 

Une technologie contre le cancer

Pour comprendre l'utilité exacte de la capsule, il faut observer la différence entre les deux sortes de vaccin.Les classiques, avec une injection d’un virus inactivé, devant permettre au corps de préparer des défenses en cas d’attaque réelle. Et les nouvelles générations, à base cette fois d’ADN modifié, non plus vivants mais synthétiques. Des vaccins plus simples à préparer, mais qui suscitent des interrogations quand à leur efficacité. Car pour ces vaccins, un stimulateur fort pourrait être nécessaire. La caspule en serait un. Et cette dernière est déjà testée...en oncologie comme le précise Nicolas Mach: «Contre le cancer, nous avons besoin d'un stimulateur puissant car il s'agit de lutter contre les propres cellules tumorales du patient. Avec la capsule nous avons un système existant, avec un bon niveau de sécurité». 

Pour le vaccin Covid, il s’agirait donc d’implanter la capsule, puis au lieu des cellules tumorales, y ajouter Spike, le vaccin ADN mis au point par une équipe de l’université de Laval au Québec. Les expérimentations vont commencer très prochainement sur les souris en comparant deux groupes: les souris ayant reçu seulement le vaccin, et les souris ayant reçu le vaccin additionné du stimulateur. 

Pas un vaccin grand public 

Mais attention à ne pas se réjouir trop vite. «Ce vaccin demande beaucoup de travail, avec une technologie en capsule plus complexe que le vaccin classique en injection. Il pourrit donc s'adresser à une partie de la population, sans doute les plus vulnérables, mais il n'est pas fait pour le grand public» précise Nicolas Mach. Si les premiers résultats sur les souris sont positifs, les tests sur l’homme auront lieu, mais pas avant 2021. 

Céline Argento