Conflit entre le Grand Conseil et le Conseil d'Etat sur l'embauche d'enseignants
La commission des finances du Grand Conseil s’est prononcée sur le budget 2020 du Conseil d’Etat. La création de 412 nouveaux postes a été refusée. Parmi eux, 197 étaient dédiés au Département de l’Instruction Publique. Un coup dur pour sa magistrate Anne-Emery-Torracinta.
Dans une interview accordée à nos confrères de la Tribune de Genève, la conseillère d’État Anne Emery-Torracinta dit regretter ce refus de 200 nouveaux postes pour le DIP. Si cette décision se maintenait, elle mettrait en péril le bon déroulement de la rentrée à venir: «On ne pourrait assurer une rentrée scolaire normale. Concrètement, on pourrait bien sûr simplement augmenter le nombre d’élèves par classe. Mais je n’y suis pas favorable.»
Autre solution, que les élèves se déplacent dans d’autres écoles. Au sein de la commission, PLR et MCG ont voté contre la création de ces emplois. Selon eux, c’était la seule chose à faire au vu du déficit de 590 millions annoncé. Les députés vont même plus loin en attaquant le Conseil d’Etat et sa gestion.
Pour Anne-Emery Torracinta, la volonté du gouvernement est claire: «C’est une gestion en faveur des élèves et des familles. Certains députés n’osent peut-être pas assumer les conséquences de leur choix politiques. Conséquences regrettables pour les familles genevoises.»
Le sort du budget 2020 sera fixé le 13 décembre, date de la session plénière du Grand Conseil.
J. Zaugg / V. Ulrich