Coronavirus: on vous résume les annonces d’Alain Berset
Le conseiller fédéral s’est exprimé cet après-midi pour présenter de nouvelles mesures. Alors qu’une nouvelle vague menace, la Suisse va entrer dans la phase de normalisation voulue par le Conseil fédéral.
La mesure était en consultation depuis deux semaines, c’est désormais officiel. Dès le 1er octobre prochain, les tests ne seront plus pris en charge par la Confédération. Mais il existe des exceptions. Les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons de santé pourront profiter gratuitement des tests rapides. Il en est de même pour les moins de 16 ans.
Autre exception, pour se rendre dans un établissement de santé, type EMS, le coût du test continuera à être pris en charge par la Confédération. Enfin, si vous présentez des symptômes, vous pourrez toujours vous faire tester gratuitement mais, même en cas de test négatif, vous n’aurez pas accès au certificat Covid.
Une dernière précision, les 5 auto-tests hebdomadaires continueront à être pris en charge par la Confédération jusqu’au 30 septembre.
Berne souhaite augmenter le champ d’action du certificat Covid. Ainsi, le Conseil fédéral a mis en consultation, jusqu'au 30 août, l’extension de l’utilisation du fameux sésame aux loisirs d'intérieur.
Pour faire simple, l'actuelle obligation du passe sanitaire pour les discothèques et les salles de danse doit être étendue aux activités de loisirs se déroulant à l'intérieur. Il sera ainsi demandé dans les salles des restaurants, bars et clubs, soit à l'entrée, soit au premier contact avec le client.
La mesure ne sera en revanche pas appliquée aux terrasses ni aux employés. Ces derniers pourront toutefois faire tomber le masque s'ils disposent d'un certificat. Il sera également toujours possible de passer une nuit à l'hôtel sans présenter son sésame.
Concerts, pièces de théâtre, matchs de foot ou mariages ne seront eux accessibles qu'avec un passe sanitaire. Tout comme les centres de loisirs, à l'image des musées, des zoos, des centres de fitness, des parcs aquatiques, des salles d'escalade, des casinos ou des bains thermaux.
Les messes, les funérailles, les événements politiques ou religieux, les entraînements sportifs ou les répétitions musicales jusqu'à trente personnes seront eux exemptés de l'obligation. Les participants devront cependant porter un masque. Les manifestations en plein air restent elles autorisées aux conditions actuelles.
L'utilisation du certificat Covid au travail sera aussi clarifiée. Les employeurs doivent pouvoir vérifier l'existence d'un passe sanitaire si cela permet de définir des mesures de protection adaptées ou de mettre en oeuvre un plan de dépistage.
Enfin, nouvelle mesure encore pour les discothèques et les salles de danse. Elles devront relever les coordonnées de leurs clients pour faciliter le traçage des contacts, en plus de demander le certificat Covid.
Le gouvernement a modié l'ordonnance sur les épidémies, permettant aux Suisses de l'étranger et à leur famille proche ainsi qu'aux frontaliers sans assurance maladie obligatoire de se faire vacciner en Suisse. Les frais seront pris en charge par la Confédération, comme l'ont demandé les cantons.
L’OFSP a conclu un nouvel accord avec Pfizer pour son vaccin anti-Covid. Le nouveau contrat porte sur une livraison annuelle de 7 millions de doses de vaccin en 2022 et en 2023. Il comprend aussi une option pour 7 millions de doses supplémentaires chaque année.
La Confédération veut réserver un nombre suffisant de doses auprès des deux fabricants pour garantir un éventuel rappel de la vaccination.
Le contrat entrera en vigueur si les vaccins adaptés sont autorisés par Swissmedic. Pour protéger la population contre le Covid-19, la Confédération mise jusqu’ici en particulier sur les vaccins à ARNm. Elle veut toutefois constituer un portefeuille de vaccins fondés sur différentes technologies (ARNm, à base de protéines, à vecteur viral), an de permettre par exemple aux personnes souffrant d’intolérances de se protéger au moyen d’un vaccin différent.
Pour rappel, à ce jour, la Suisse a signé des contrats avec cinq fabricants. Moderna doit livrer 13,5 millions de doses pour 2021 et 7 millions pour 2022, Pzer/BioNTech environ 6 millions de doses pour 2021, 7 millions pour 2022 et 7 millions pour 2023. Seuls leurs vaccins sont utilisés pour l'instant.
Martin Esposito - avec ATS.