Culture

Dans les festivals, le parfum d'un retour à la normale

09.08.2021 17h29 Rédaction

image

Dans les évènements de plus de 1’000 personnes, le certificat Covid est exigé à l’entrée. C’est la condition pour qu’ils puissent avoir lieu en pleine crise sanitaire. Reportage à l’Ajafest, à Anières.

Amaury Grelly est rassuré. Parmi les bénévoles de l’Ajafest, aucun n’a été testé positif au Covid-19. À l’inverse, «suivre tous les protocoles est très compliqué. Cela change de semaine en semaine», indique-t-il. Responsable de la prévention sanitaire pour le festival, il précise que les équipes du médecin cantonal ont été à l’écoute et flexibles dans leurs démarches. Mais ce vendredi soir, pour accueillir les festivaliers, le protocole est drastique: certificat Covid demandé, mise en place de distributeurs de gels hydroalcooliques et respect des gestes barrières dans la queue avant d’entrée sur le site.

Heureusement, pour les non vaccinés qui n’ont pas eu le temps de se faire tester, un stand en marge du festival permet d’obtenir le précieux sésame, en cas de résultat négatif évidemment. Selon les organisateurs, aucun cas positif n’a été découvert sur ce stand. Pour les festivaliers, le certificat n’est pas une contrainte: «c’est quand même bien de pouvoir se faire tester gratuitement» glisse une festivalière. «C’est dommage, cela peut refroidir certaines personnes» rétorque un autre. «Ce n’est pas une contrainte, c’est l’occasion de renouer avec la vie d’avant» ajoute un troisième festivalier. D’autant plus que sur le site, le port du masque n’est pas obligatoire.

Le pogo, symbole d’un retour à la vie d’avant

Deux scènes sont ouvertes: une axée sur les musiques électroniques. La foule, serrée, se laisse emporter par les mix progressifs des dj’s. Autre ambiance devant la scène rap, où les genevois Makala et Mairo sont en haut de l’affiche. Ici la foule, bien plus jeune, enchaîne les pogos dès que les instrumentales s’accélèrent.  

Sans gestes barriérés, sans distance, les jeunes se mélangent et ne forme plus qu’une foule compacte, unique, vibrant à 123 BPM. Une sensation oubliée des deux côtés: «Tout le monde est dans sa folie et se lâche» raconte VVSPANTHER, rappeuse lausannoise dont le show a marqué les esprits. 

Martin Esposito