Genève

Débat: cacophonie des mesures en Suisse?

26.10.2020 20h06 Rédaction

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Depuis la semaine dernière, les cantons durcissent les règles face à la deuxième vague. Des mesures qui varient selon les cantons mais également selon les structures. Fermeture des restaurants et bars à 22h en Valais mais minuit sur Vaud. La limite est fixée à 23h à Genève qui interdit également de jouer au Volleyball mais pas au badminton, d’aller au bowling mais pas au cinéma. Des mesures qui peuvent s’avérer être un véritable casse-tête pour la population. Les conseillers nationaux Michel Matter (Verts libéraux) et Yves Nidegger (UDC) débattent de ces décisions.

Michel Matter est clair: il faut plus de cohérence entre les cantons. Pour le conseiller national Vert libéral, les mesures sont plus difficiles à assimiler si elles divergent trop entre les régions. S’il admet que certaines spécificités peuvent être propres aux cantons, il souhaiterait que des mesures telles que la fermeture des restaurants et des bars soient harmonisées pour plus de cohérence. 

En face de Michel Matter, Yves Nidegger et une opinion diamétralement opposée. Le conseiller national UDC se dit hostile à toute harmonisation entre les cantons, de peur que cela mène à des normes plus sévères. Ce qu’il reproche aujourd’hui au Conseil fédéral ainsi qu’aux cantons dans leur gestion de la pandémie? De terroriser la population. «Nous sommes en train d’infantiliser les gens et de casser le rapport de confiance entre les autorités et la population», affirme-t’il. 

Si vous aviez une baguette magique…?

S’il disposait d’un pouvoir magique pour changer quelque chose, Yves Nidegger modifierait la communication actuelle des autorités. Le conseiller national remet en question les chiffres qui sont annoncés. «Les cas, on s’en tape et les hospitalisations sont à prendre avec des pincettes» s’exclame-t’il. Selon le parlementaire UDC, certaines personnes sont aujourd’hui hospitalisées en attendant le résultat de leur test. «Ce qui est mauvais pour la santé c’est le climat anxiogène», affirme Yves Nidegger qui explique la hausse des maladies par la baisse de moral générale. 

Avec une baguette magique, Michel Matter, lui, harmoniserait les mesures entre les cantons ainsi qu’entre les hôpitaux pour que toutes et tous puissent être pris en charge. «Il faut savoir où iront les gens quand les soins intensifs seront pleins. Au printemps, seul Genève avait répondu présent. Est-ce que Zurich, Berne ou Bâle seront prêts à faire des efforts? Nous sommes un petit pays de huit millions d’habitants avec des ressources et des capacités: nous devons les mettre en commun.»

 

Léa Frischknecht