Genève

Des ONG genevoises forcées de s'adapter face au virus

03.06.2020 18h57 Rédaction

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Dans plusieurs pays asiatiques, des mesures strictes ont été mises en place, comme la prise de température systématique à Bangkok. D’autres facteurs sont aggravants, comme la densité de la population dans les bidonvilles du Bangladesh.

A quelques jours de l’Aïd, la fête qui marque la fin du Ramadan, les rues de Dacca sont moins fréquentées que d’habitude. Les marchés ont été fermés, fin mai, 64 districts sur 50 ont été complètement confinés. Mais au Bangladesh, la moitié de la population vit de l'économie informelle. 

Certains hôpitaux accueillent tous les patients atteints du Covid-19. Mais dans les autres hôpitaux, l’accès aux traitements médicaux est devenu un vrai parcours du combattant. Il faut pouvoir être en possession d'un test négatif au virus pour être hospitalisé, ce qui n'est pas chose aisée dans un pays qui ne teste pas assez, selon un médecin bengali. 

Dans cette crise, les populations les plus pauvres sont particulièrement exposées. L’ONG Terre des Hommes tente de poursuivre une scolarisation à distance des enfants qu’elle accompagne. Chez les familles où les parents ont perdu leur emploi, l’association redoute un retour au travail des enfants. 

Au Laos, cette association qui scolarise et forme des enfants et des jeunes de la rue a dû elle aussi stopper 90% de ses activités. Mais elle a obtenu du gouvernement de pouvoir garder un centre ouvert, pour l’éducation des enfants victimes d’abus et de négligence dans leur famille.

En temps de Covid-19, poursuivre les activités qui peuvent l’être, mais aussi développer de nouveaux projets. A Bangkok, face à une action du gouvernement insatisfaisante, des communautés se mobilisent. Comme en Suisse, des initiatives solidaires fleurissent sur les réseaux sociaux, comme des étagères alimentaires.

Cette association a encouragé un projet de cuisine communautaire. Pour l'association Urbamonde, ces mobilisations renforcent le pouvoir d’action des communautés. Elles pourraient avoir un effet positif sur le long terme, survivre à la crise.

Priscilia Chacón