Genève

Des élus veulent maintenir la taxe sur les chiens

21.03.2019 16h36 Rédaction

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Le Grand Conseil a supprimé l’impôt sur les chiens le 1.03.19, une décision pas du goût de certains députés. Des élus socialiste, verts, PDC et PLR lancent un référendum. «Nous pensons que pour les propriétaires, il est indispensable d’avoir cette responsabilité civique et apporter une petite contribution à la collectivité publique», explique le socialiste Romain de Sainte Marie. L’impôt, qui est en réalité une taxe par animal, rapporte chaque année deux millions de francs dans les caisses de l’Etat.

Introduit en Europe au XIXème siècle, il permettait alors de financer la lutte contre la rage, maladie propagée notamment par les chiens. Aujourd’hui, la plupart des pays l’ont supprimé, mais pas les cantons suisses. Pour Romain de Sainte Marie, les chiens continuent de coûter à la collectivité publique, en frais de nettoyage, de mobilisation d’agents municipaux.

Mais pourquoi ne pas taxer tous les animaux? «La question s’est posée en commission fiscale. Mais les chats sont moins fréquents dans le domaine public et provoquent moins d’appels concernant les agents municipaux», explique le socialiste. Et le député de balayer aussi le côté antisocial de cette taxe. «Le profil type correspond à des personnes âgées de plus de 55 ans, généralement fortunés de plus d’un million et propriétaires de leur bien immobilier», di-il. Et puis un soutien financier existe pour les revenus les plus modestes. L’aide sociale peut amener par exemple jusqu'à 500 CHF pour un propriétaire de chien».

Autre grief avancé par Romain de Sainte Marie, l’enlèvement de cet impôt touche surtout les communes: «Elles sont les premières à assurer l’entretien des déjections canines et n’ont pas du tout été concertées par rapport à la suppression de cette taxe», regrette-t-il. Le député socialiste, conscient d’autres affaires plus importantes à résoudre insiste tout de même sur le besoin de: «Maintenir cet impôt qui est concret et amène à l’entretien des espaces publics».