Genève

Didier Pittet raconte la révolution du gel hydroalcoolique

10.07.2020 14h34 Rédaction

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Boussole rassurante pour certains, rockstar irritante pour d’autres, il a indéniablement été une figure de la gestion de la pandémie en Suisse. Le professeur Didier Pittet, chef du service de prévention et contrôle de l’infection aux HUG, n’est toutefois pas sorti brutalement de l’ombre en mars dernier. Il était déjà largement connu et reconnu pour son implication dans la diffusion du gel hydroalcoolique à travers le monde. Il revient sur l’histoire de ce produit, dont la préciosité a augmenté depuis l’arrivée du coronavirus.

Contrairement à une idée largement répandue, Didier Pittet n’est pas vraiment à l'origine de la solution hydroalcoolique. S’il ne l’a pas inventée, il admet cependant être «le père de sa diffusion». Si des mélanges d’alcool et d’eau étaient déjà utilisés dans des laboratoires, en Allemagne notamment, il n’y avait aucune utilisation clinique de ce genre de produits. «L’idée nous est venue de l’introduire comme outil de friction des mains systématique pour les soins», raconte l’épidémiologiste. Avec le pharmacien de l’hôpital, ils ont mis au point une solution mieux tolérée par les mains. 

Le fruit d’un travail d’équipe, donc, qu’il a fallu, par la suite, convaincre de son intérêt. Par un fort investissement et des campagnes de sensibilisation, Didier Pittet et son équipe ont réussi à imposer cette solution aujourd’hui largement répandue dans les hôpitaux du monde. 

 

Léa Frischknecht