Genève

Didier Queloz: «De nombreuses planètes pourraient être favorables à la vie»

21.09.2020 20h18 Rédaction

image

«C’était une série de chiffres qui indiquait qu’un objet tournait autour de l’étoile 51 Pegasi.» C’était il y a 25 ans; Didier Queloz et Michel Mayor découvraient la première exoplanète. Avec nous par visioconférence, Didier Queloz revient sur cet événement extraordinaire et ses conséquences pour la suite de la recherche scientifique. «Ça n’a pas été facile de convaincre la communauté à ce moment-là» se rappelle le scientifique genevois. «La planète était étrange, elle avait la taille de Jupiter, mais avec une orbite très différente.» Aujourd’hui, 4000 nouvelles exoplanètes ont été découvertes et le domaine est en pleine expansion. De quoi relancer le débat d’une potentielle vie extraterrestre : «C’est le grand défi de ce siècle. On a la preuve aujourd’hui que de nombreuses planètes pourraient être favorables à la naissance de la vie.»  Attention tout de même à ne pas fantasmer trop vite une future forme d’humanité sur d’autres planètes : «Il ne faut pas être obsessif par rapport à notre espèce, il faut essayer de se poser la question des conditions qui permettent la vie et se demander si son évolution est inéluctable.»

Également invité à se prononcer sur l’importance de la science dans le contexte de crise sanitaire que nous vivons actuellement, Didier Queloz est clair : «elle a un rôle fondamental.» Il déclare: «Investir dans la science fondamentale, c’est investir dans son futur.» Si la science n’est pas un remède miracle, elle est à l’origine de toutes les connaissances actuelles sur le virus rappelle le physicien genevois.

Elio Sottas