Droits de l'Homme bafoués en Afghanistan, l'ONU s'inquiète
L’ONU s’inquiète du sort des femmes en Afghanistan et prévient le régime taliban lors d’une session extraordinaire du conseil des droits de l’homme qui s’est déroulée au Palais des Nations. Une centaine de pays participait aux pourparlers en vue d’une résolution.
10 heures ce matin, le Conseil des Droits de l’Homme se lance depuis le Palais des Nations à Genève. Près de cent pays expriment leur crainte sur le respect des droits de l’Homme en Afghanistan désormais aux mains des talibans. La représentante de la Bolivie, Maira Macdonald, parle de sa crainte d'un retour en arrière pour le peuple afghan.
Un retour en arrière qui inquiète aussi la Suisse, préoccupée par le risque de censure planant désormais sur le droit à l’information, expliquait Barbara Fontana, cheffe de la section droit de l'Homme à la mission Suisse.
Les femmes en danger
Au cœur des divers discours, le sort des femmes en Afghanistan. Cibles principales d’exactions sur place. Les représentations féminines dans les rues sont d’ores et déjà taguées, masqués. La communauté internationale s’insurge de voir leurs droits réduits à néants.
"Nous sommes très préoccupés par le nombre de mariages forcés que l'on nous a rapporté" regrette Marysa Payne, ministre australienne des affaires étrangères. Certains pays comme le Qatar ont commencé à organiser des rapatriements via des vols privés, jusqu'à Doha.
Cuba fustige les Etats-Unis
Parmi la centaine de pays amenés à s’exprimer aujourd’hui, Cuba n’a pas mâché ses mots et a orienté son discours contre les Etats-Unis. "Sous couvert d'apporter la démocratie, les Etats-Unis amènent finalement les bombes, les morts et les conflits avec les pays voisins", lançait le représentant Juan Antonio Quintanilla Román.
Des milliers d’afghans ont fui leur pays via des ponts aériens d’évacuation, depuis la mi-aout. Près de 17 000 restent toujours en attentes d’un visa humanitaire.
Julie Zaugg