Genève

En sous-effectif, les CFF forment plus de 300 conducteurs

15.10.2020 18h05 Rédaction

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Depuis quelques mois, les CFF sont en manque de conducteurs. La formation est longue et le métier épuisant. Nous avons suivi une classe en plein cours théorique, car pour pratiquer, il faut connaître la machine par cœur.

Affairé à son pupitre, Matthias sort tout juste d’un examen. Le sujet : les locomotives. Car dans cette salle proche de la gare de Lausanne, tous sont là pour se former et devenir conducteur CFF. Pour Matthias, constructeur de train depuis 3 ans, c’était un peu une vocation. «Lorsque je construisais des locomotives, j’étais toujours fasciné par la machine. Je les surnomme des monstres.» 

Un manque de 211 conducteurs 

Mais avant la pratique, il y a la théorie. C’est un volet important de la formation. «Avant et après chaque journée, le conducteur doit entièrement vérifié la machine. C’est un gros travail qui implique des connaissances», explique Simon Johnson, formateur.  

Mais si dans cette salle, conduire des trains semble pour certains une passion, les CFF font face à un sous-effectif de mécaniciens. Aujourd’hui, il manque 211 conducteurs pour que le trafic soit totalement assuré. «C’est une erreur des CFF dans la planification, reconnait Frédéric Revaz, porte-parole des CFF. Nous avons mal évalué les besoins et nous n’avons pas assez formé durant les dernières années, nous le payons maintenant.»  

340 mécaniciens en formation 

Le manque de personnel se répercute surtout sur les trains de nuit, les renforts prévus aux heures de pointes ou le Léman Express qui ne roule toujours pas à sa capacité maximale. Le retour à la normale est prévu pour avril 2021. Car même s’ils sont 340 à suivre la formation en ce moment, il faut compter 2 ans pour qu’un conducteur soit opérationnel.

Lea Job