Genève a bientôt fini de vibrer avec les SIG

La campagne de recherche de zones propices à la géothermie conduite par les SIG depuis un mois touche à sa fin. Les camions vibreurs ont sillonné le canton chaque nuit. Ils étaient hier au coeur de Genève.

A la recherche de Juliet, c’est le nom du camion que nous devons suivre. Chaque nuit, 10 camions-vibreurs exécutent un parcours précis répertorié par GPS. Une opération nocturne qui mobilise une centaine de personnes.

Dans des rues étroites, Juliet bénéficie d’un éclaireur et de sa cour pour la circulation et la sécurité. Tous les 20 mètres, cette imposante plaque posée au sol envoie des vibrations durant une minute. Des boitiers, les géophones, 20 000 dans tout le canton, recueillent les données des ondes vibratoires. Depuis le début de la campagne, près de 1200 ont été perdus ou détruits.

Le passage du camion-vibreur a engendré des réactions parfois hostiles de la part de la population. Jets d'oeufs, de pooubelles, les agents ont dû faire preuve de pédagogie.

Du bruit, des vibrations pour plus de sensation, et un contrôle permanent pour vérifier que les normes en fonction des secteurs et de la fragilité des habitations n’engendrent pas de dommages.

Encore une semaine à sillonner les rues puis près de 6 mois pour analyser la masse de données. Une cartographie cantonale qui permettra d’optimiser les forages à la recherche de l’eau chaude. Le Conseil d’État ambitionne de chauffer 20% du territoire avec la géothermie d’ici 15 ans.

G.Miélot