HUG, les soignants positifs au COVID peuvent travailler
Continuer à sortir et à travailler lorsqu’on est Covid positif c’est possible. En tout cas si l’on fait partie du personnel des HUG. Depuis le début novembre, les collaborateurs de l’hôpital peuvent reprendre volontairement le travail 7 jours après l’apparition des premiers symptômes. Une reprise qui se fait sous condition stricte mais qui inquiète parmi le personnel hospitalier.
Une mesure ciblée qui dérange
C’est un texte, sur le service intranet de l’hôpital cantonal qui a fait bondir certains collaborateurs. Il détaille la possibilité faite au personnel des HUG atteint du COVID de venir travailler. Ce retour au travail, valable depuis le 5 novembre est accordé sous des conditions strictes: La personne ne doit plus avoir de symptôme depuis au moins 48h. L’apparition des premiers symptômes doit remonter à au moins 7 jours et ce retour au travail doit se faire sur une base volontaire uniquement.
Cette consigne concerne l’ensemble des employés de l’hôpital, personnel soignant ou non. Avec deux exceptions: le personnel travaillant au service d’oncologie et ceux qui vivent hors du canton de Genève, la médecin cantonal n’étant pas compétente pour se prononcer sur ces cas là.
Les syndicats dénoncent une directive à la fois écrasante et imprudente: « Ça veut dire qu’on ne laisse pas le temps aux collaborateurs de se remettre avant de venir travailler. Et cela pose aussi des questions en terme de contamination parce qu’on sait que le risque zéro n’existe pas » détaille Sandra Froidevaux, secrétaire syndicale au SIT.
« A certaines conditions très strictes et précises »
Contacté, le service de communication des HUG tempère: « A certaines conditions très strictes et précises - qui garantissent la protection de la santé du personnel et des patient·es, une personne considérée comme nécessaire au fonctionnement de l’hôpital peut être autorisée à travailler. »
L’hôpital ne communiqe pas de chiffres sur le nombre d’employés concernés par cette mesure. Mais un chiffre est officiel : depuis le début de la pandémie, 1200 employés des HUG ont été testés positif au COVID 19. La médecin cantonale, à travers le département de la santé, ne s’exprime pas aujourd’hui sur le sujet et renvoie au point presse hebdomadaire de vendredi sur la situation épidémiologique.
Delphine Palma