Johan Djourou: «Je n’ai pas de regret»
Aujourd’hui retraité, l’ancien Gunner et ex-international suisse dresse un bilan sur sa carrière. Il raconte son parcours, ses expériences avec la Nati, comment l’idée du retrait est arrivée et donne son regard sur le monde football. Extraits choisis.
«Quand j’arrive à Arsenal et que Arsène Wenger me dit que j’ai de grandes chances de faire une grande carrière en Angleterre, je me dis que pour moi, cela va de soi. C’est une structure avec du haut niveau. Tout d’un coup tu dois progresser plus rapidement. À Carouge j’étais déjà le meilleur. Pour moi, il fallait ce que je teste ce que je pouvais réaliser.»
«On avait bien commencé le match, c’est vrai que sur la fin on a perdu le fil. Mais on a toujours eu des matchs solides. C’est clair qu’on sait que la France a une force énorme.» Interrogé sur le 8e de finale face à l’Argentine, l’ancien international raconte qu’il en est ressorti «déçu, parce que l’on sait que l’on est passé si proche. Mais de la fierté aussi, de se dire que la Suisse a pu rivaliser avec une telle nation».
«On cogite, il y a pas mal de va et viens. Quand on commence à penser à autre chose, on se dit que c’est le moment. Parce qu’avant, je ne pensais pas à autre chose. C’était une expérience incroyable, mais il y a la famille aussi.» Et revenir à Carouge ? «Pourquoi pas.»
«Il y a beaucoup de problématiques politiques qui rendent le beau jeu un peu plus sombre. Tout le racisme, l’homophobie, on fait des mouvements, mais est-ce qu’il y a des sanctions? C’est toujours une question d’économie. Aujourd’hui, il y a un problème. Le sport est pour les gens, pour le peuple. Mais je me dis qu’il n’y a aucun joueur homosexuel déclaré et ça me paraît incroyable. Pourquoi on ne le dit pas? Parce que l’on n’a pas le soutien.»