Genève

L’UNIGE dresse un constat alarmant sur la situation des personnes précaires

22.09.2020 20h14 Rédaction

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Quelles sont les conséquences directes de la crise sanitaire pour les plus précaires ? A la demande des Colis du Coeur de plusieurs associations, de la Ville et du canton, l’Université de Genève a mené l’enquête et les résultats sont alarmants. Perte d’emploi, malnutrition, sous-nutrition, «certaines personnes se retrouvent à ne pas pouvoir manger pendant un jour entier», confie le professeur Jean-Michel Bonvin. Suite à la fermeture des frontières, toutes les personnes profitant du faible coût des produits français pour faire leurs courses dans l’Hexagone ont soudainement dû composer avec les tarifs suisses, les obligeant à revoir leurs critères de qualité pour rester dans leur budget: «Les gens ont préféré privilégier la quantité à la qualité.»

Autre constat que révèle l’enquête, les aides sociales proposées aux personnes précaires ne sont pas utilisées de manière optimale par tous: «Il y a ceux qui arrivent à utiliser les prestations existantes, mais près de 70% des gens de notre échantillon ne pouvaient pas y recourir.» De surcroit, ces mêmes individus se retrouvent être ceux qui montrent le plus de difficulté à mettre en place des stratégies de résilience pour combler leur déficit. 

Les solutions proposées sont multiples. Parmi elles, la garantie du droit à l’alimentation, la possibilité de donner des contrats de travail à ceux qui n’en ont pas ou encore la reconnaissance et la valorisation de la formation des plus démunis.

Elio Sottas