Genève

La deuxième vague malmène le moral

06.11.2020 20h03 Rédaction

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Le retour des chiffres alarmants, du semi-reconfinement à Genève mais également du froid et de la grisaille est loin d’être un timing idéal pour le moral de la population. Une situation qu’observe Katia Schenkel, vice-présidente de l’association genevoise des psychologues. «On assiste à une hausse des demandes de consultations dans les institutions, chez les psychothérapeutes mais également par la Fédération Suisse des Psychologues.» Alors que certaines personnes déjà suivies constatent une aggravation de leur anxiété, de nouveaux patients manifestent aujourd’hui le besoin de consulter. «On constate également des décrochages scolaires chez les enfants et adolescents.»

Prendre soin de soi

«On a été passablement ébranlés, note Katia Schenkel. La première vague a déjà laissé des traces chez certains. La deuxième arrive et on peut constater une certaine anxiété.» Face à ces symptômes, certains n’osent pas appeler à l’aide. Pourtant, selon la doctoresse, la clé c’est de parler. À ses proches mais également aux associations, à l’image de la ligne téléphonique de la Main Tendue, ou à des spécialistes. 

Katia Schenkel conseille également de faire preuve de bienveillance et d’indulgence envers soi-même. «Nous sommes soumis à une pression importante et nous n’avons pas tous les mêmes ressources.» La clé? Se trouver des moments «hors Covid» pour penser à autre chose et prendre soin de soi. «Peu importe la manière dont on y arrive mais il faut se ménager car ça risque de durer.»

Et en famille?

Pour celles et ceux qui se retrouvent confiner en famille, Katia Schenkel conseille, dans la mesure du possible, de trouver des moments pour s’isoler et faire des activités seuls. «Ne pas hésiter à faire appel à des ressources externes si nécessaire.»

La doctoresse soulève toutefois que l’humain bénéficie d’une capacité de résilience importante. «On a fait face à la première vague, on a les ressources pour faire face à la deuxième, il faut garder confiance.»

 

Léa Frischknecht