Genève

La grève ne fait pas l'unanimité chez les fonctionnaires

15.10.2020 19h09 Rédaction

rédaction

La grève est-elle soutenue par tous les fonctionnaires ? Alors que les mesures d’économie sont combattues par une écrasante majorité des employés de l’État, le recours à la grève prôné par le cartel intersyndical ne fait pas l’unanimité.

Une perte de trois salaires sur quatre ans 

Sophie Grandi, 52 ans, technicienne en radiologie aux HUG mais aussi membre su syndicat SIT,  appartient à la  classe 15, échelon 20 pour les annuités. Pour elle, le manque à gagner induit par les économies voulues par le Conseil d’Etat est vite calculé. "C'est 3 mois de salaires que je perd sur quatre ans", dit-elle.  

Une grève causée par l'intransigeance du Conseil d'Etat 

1% de baisse des salaires des fonctionnaires, suppression des annuités en 2021 et 2023 et augmentation de la cotisation à la caisse de pension, ces mesures annoncées par le Conseil sont combattues par le cartel intersyndical. La stratégie de la grève a été dictée, explique le Président du cartel Olivier Baud, par "l’intransigeance du Conseil d’État". 

Les cadres intermédiaires pour la négociation

Mais la grève est-elle soutenue par tous les fonctionnaires ? Le groupement des cadres intermédiaires de l’État qui représente 2000 employés, soutient les revendications des grévistes sur le fond mais prend du recul sur la forme. "La grève provoque des désagréments qui sont contre-productifs", explique Didier Crettol Président des cadres intermédiaires.  

Une cotisation extraordinaire sur leds gros salaires  

Apolitique, l’union cadres supérieurs de l’administration qui défend 600 hauts fonctionnaires, préfère aussi la négociation à la grève pour sortir de la crise. Elle propose au Conseil d’Etat une "cotisation de solidarité sur les plus hauts salaires de la fonction publique". 

Le gouvernement va-t-il faire marche arrière sur ces mesures d’économie ? La mobilisation des fonctionnaires devrait peser lourd sur les futures négociations. 

Denis Palma  

Débat entre Céline Amaudruz et Lydia Schneider Hausser