Genève

La reprise sera lente pour le secteur horloger

15.04.2020 19h16 Rédaction

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L’annonce du retrait de plusieurs marques de haute horlogerie du Baselworld a été forte en émotion pour l’industrie horlogère suisse et pour Julien Tornare. Le CEO de la marque Zenith reste optimiste: «Nous allons nous adapter et trouver d’autres moyens de présenter nos montres à nos clients à l’avenir.» 

Au-delà des discordes autour de ces salons, le secteur est fortement touché par la crise du coronavirus. La manufacture de Zenith est à l’arrêt depuis le 17 mars. Toutefois, pour Julien Tornare, le progressif déconfinement en Chine est un signe positif vers une reprise de l’économie. Si l’Europe commence aussi à déconfiner, la reprise du marché sera plus lente estime Julien Tornare, car il dépend beaucoup des voyageurs en provenance d’Asie. En Chine comme en Europe, «il faudra être très patients. On table sur une activité dans les quatre derniers mois de l’année et surtout en 2021», affirme le CEO de Zenith. 

L’occasion de repenser cette dépendance avec les pays étrangers? Cela reste à nuancer pour Julien Tornare. Il rappelle que beaucoup de marques horlogères travaillent déjà avec des fournisseurs locaux et que ceux-ci étaient également à l’arrêt pendant la crise. «Les retards de livraisons et les impacts que nous allons avoir sont du autant aux fournisseurs locaux qu’étrangers.»

 

Une leçon pour la suite

Julien Tornare espère pouvoir ré-ouvrir partiellement la manufacture fin avril ou début mai avec un apprentissage très fort de cette crise. Une digitalisation de la marque, premièrement, puisque tous les employés de l’entreprise ont appris à travailler à distance. Un «rapprochement à distance» avec les clients également: «Je n’ai jamais autant échangé avec des clients, nous avons eu énormément de contacts à travers les live et les réseaux sociaux. Il va falloir s’en inspirer pour l’avenir.»

 

Léa Frischknecht