Laurent Deshusses: «Le théâtre est une bagarre incessante avec soi-même»

Laurent Deshusses, comédien, était l’invité du Geneva Show. Sa passion pour la scène est née dès son plus jeune âge: «Je me suis vite aperçu que j’étais à l’aise avec ça». Il faisait déjà le pitre à l’école, avait des notes médiocres et «refusait catégoriquement de bosser». Il a joué sa première pièce en 1982 et fait désormais partie des anciens. «Je suis un dinosaure» dit-il en ricanant. Mais celui qui se fait vieux se réjouit de voir l’arrivée d’une nouvelle génération de comédiens, même si elle est surtout vaudoise. «Tant qu’il y a des gens sur scène et des gens qui viennent voir, je suis content». 

Et le temps qui passe est un sujet qui préoccupe de plus en plus le comédien. Il a notamment choisi de se focaliser sur le thème de la mort pour son deuxième one man show: «Oui, je me pose beaucoup de questions par rapport à la mort», dit-il. Ce n’est que son deuxième one man show en l’espace de 6 ans. Le comédien l’explique avec plusieurs arguments: «d’abord par fainéantise», avant d’ajouter: «Je n’avais pas les éléments ni les sujets et je suis assez lent de base». L’artiste raconte qu’écrire un one man show prend le même temps qu’en France. «Sauf qu’en France, si le one man show est une réussite, tu pars en tournée pendant 3 ans alors qu’en Suisse tu fais cinq théâtres et t’as déjà fais le tour» regrette-t-il. Le rapport entre travail et récompense n’est pas le même en Suisse dans un métier qui se veut déjà difficile de base: «C’est pas toujours facile ce petit métier qu’on fait». «C’est une bagarre incessante avec soi-même», explique le comédien. Entre ses deux one man show, le cinquantenaire a surtout fait du théâtre: «J’ai fais mon métier d’acteur avec plusieurs pièces pour nourrir l’humble comédien que je suis», dit-il avec le sourire. 

Il sera au Casino théâtre du 2-5 mai pour son nouveau one man show – Ma vie de courbettes.