Le Conseil d'Etat sous haute tension

14h15, le Conseil d’Etat entre dans la fosse aux lions face à une horde de journalistes. Première embûche, les micros qui ne respectent pas le protocole. L’ambiance est comme prévu tendue. Pierre Maudet affiche un visage aussi rouge que fermé. La mâchoire serrée, il reste égal à lui même: combatif. Il prend des notes.

Une fois la réorganisation du Conseil d’Etat annoncé par le président, Anne Emery-Torracinta inflige un premier désavoeu à Pierre Maudet qui avait critiqué la communication d’Antonio Hodgers dans les médias.

Vient ensuite la dureté des questions des journalistes. A la tête d’un département famélique, Pierre Maudet envisage-il de démissionner ? « Non, répond Pierre Maudet. Tant que la procédure de justice ne prend pas la direction d’une condamnation, je ne démissionnerai pas», lâche le minitre PLR droit dans ses bottes. 

Pierre Maudet ne démissionnera pas. Il lutte, cherche à convaincre. Convaincre en une petite phrase qu’il ne lâchera pas : « parfois les plus humbles sont les plus combatifs. »

Quant à la rencontre du club des cinq dimanche, entre cinq Conseillers d’Etat sans les PLR Nathalie Fontanet et Pierre Maudet. Le président ne confirme ni n’infirme. Est-ce une mise à l’écart du ministre PLR ? « Non, répond le président écologiste du Conseil d’Etat. Pierre Maudet a participé à toutes les réunions du Conseil d’Etat sur le sujet », dit-il.   

Nathalie fontanet a voté cette nouvelle répartition des départements contre son collègue de parti. La Conseillère d’Etat l’évoque en marchant sur des œufs : « J’ai un mandat. Ma mission c’est de m’occuper de la population, de mes dossiers et d’arriver à ce que le gouvernement puisse se consacrer aux dossiers importants. C’est dans cet état d’esprit que j’ai pris cette décision. »

Le département de Pierre Maudet a été réduit à son plus petit dénominateur commun : Le ministre est maintenant à la tête de la promotion économique qui compte 15 emplois à temps plein.

Denis Palma