Le certificat Covid obligatoire en discothèque et dans les grands évènements
Le Conseil fédéral a esquissé mercredi les grandes lignes du passeport sanitaire. Grandes manifestations, discothèques et clubs devraient de nouveau être accessibles avec un certificat Covid. Le précieux sésame pourrait également permettre les voyages.
Les mesures contre la propagation du coronavirus restreignent parfois grandement les libertés individuelles, reconnait le gouvernement dans un communiqué. Certaines activités devraient toutefois pouvoir reprendre grâce au certificat Covid.
Le certificat Covid est destiné aux personnes vaccinées, guéries et testées négatives. Les autotests ne pourront être utilisés, car ils ne sont pas assez fiables. Les enfants et les adolescents jusqu'à 16 ans n'auront pas besoin du passeport sanitaire. Ce dernier ne devra être utilisé qu'aussi longtemps que nécessaire.
Le passeport sera nécessaire dans les lieux, où le risque d'infection est particulièrement élevé. Discothèques, clubs et grandes manifestations entrent dans cette catégorie. Le sésame pourrait également être demandé lors de voyages à l'étranger. De nombreux pays l'exigeront sûrement.
Pas question en revanche de devoir montrer patte blanche pour accéder à des lieux de la vie quotidienne. Magasins, transports publics, bureaux, écoles, réunions privées ou religieuses doivent être ouverts à tous.
Le choix laissé aux restaurateurs
Une zone grise existe par contre pour les lieux fortement fréquentés, comme les restaurants, les hôpitaux, les cinémas et autres centres de loisirs ou sportifs. Le passeport ne devrait normalement pas y être demandé.
Si la situation épidémiologique se détériore et le système de santé menace d'être surchargé, ces lieux pourraient toutefois être limités aux personnes munies d'un certificat Covid. Cela permettrait d'éviter de nouvelles fermetures.
Ces domaines étant régis par des rapports de droit privé, l'utilisation du passeport sanitaire doit y être facultative. Chaque restaurateur ou propriétaire de fitness devra décider d'appliquer ou non de telles restrictions à ses clients.
Patience de mise
Les Suisses devront toutefois attendre avant d'obtenir et de pouvoir utiliser le précieux sésame. L'administration est encore en train de l'élaborer. Il doit être sûr, simple et compatible avec l'Union européenne.
Les premiers certificats ne devraient pas être établis avant le 7 juin et à disposition de toute la population au plus tard à la fin du mois, date à laquelle de premières mesures liées à son utilisation entreront en vigueur. De son côté, le Conseil fédéral n'a pas prévu d'envoyer sa proposition en consultation avant le 11 juin. Et il prendra une décision définitive le 18 juin.
« À un moment donné, celles et ceux qui font un choix, librement, doivent en assumer les conséquences. Toutefois, la question de la gratuité du test pour ceux qui préfèreraient se faire tester doit être posée sur la table », a déclaré le conseiller d’État