Le consentement présumé, indispensable au don d’organes ?
Pour le Conseil national, chaque personne majeure est considérée comme donneur potentiel, sauf si elle s’y est opposée de son vivant. On en discute avec Miguel Monteiro, greffé du coeur, et Philippe Morel, ancien président du comité médical de Swiss transplant.
72 personnes sont mortes l’an passé à cause dans l’attente d’une greffe d’organes. La Suisse est l’un des cancres en la matière. Mais cela pourrait changer : le Conseil national a accepté le consentement présumé. Pour Miguel Monteiro, c’est une très bonne décision : « Aujourd’hui on a beaucoup de personnes qui attendent et malheureusement on n’a pas assez de dons. »
Même discours du côté de Philippe Morel, qui reconnaît 20 ans de travail acharné derrière cette décision. « C’est une très bonne nouvelle pour les receveurs en liste d’attente. Mais il faut continuer d’informer notre population. » Il pointe un paradoxe : si les résultats de greffes sont excellents, le nombre de dons est faible. « Il y a beaucoup de chemin à faire, la loi va aider à aller dans cette direction. »