Le football amateur toujours secoué par la violence
La violence dans le football genevois a toujours été présente mais la date du 10 juin 2018 marque un tournant.
Lors de la finale honorifique de 4e ligue entre Versoix 2 et kosova 2 une bagarre éclate. Une quinzaine de personnes sont impliquées et un joueur de versoix frôle la mort. Le président de l'association cantonale genevoise de football se dit choqué d'une telle violence.
Seulement quelques semaines plus tard, nouveau fait violence : le 10 septembre 2018 un arbitre est agressé lors de la rencontre de 5e ligue opposant Tordoya à Satigny 3.
La police doit intervenir et l'arbitre dépose une plainte pénale. Les trois joueurs de Tordoya impliqués sont exclus. En réponse l'union genevoise des arbitres de football appelle à la grève pour un week-end de compétition.
C'est l'incident de trop, les premiers états généraux sur la violence dans le football amateur ouvrent en novembre 2018, une première en suisse. Le but, trouver des solutions concrètes et applicables afin de prévenir les violences.
Trois groupes de travail sont mis sur pied concernant la charte et les règlements, la gestion des publics et la formation.
En ressort dix mesures volontaristes dévoilé le 1er avril 2019 lors des deuxièmes états généraux. Parmi celles-ci la création d'un responsable fair play pour chaque club, la mise en place d'une charte cantonales destiné au public et un meilleur dialogue entre clubs et arbitres.
Ces mesures concrètes sont présentées aux clubs lors de l’assemblée Générale de l’ACGF le 10 octobre 2020, deux ans et quatre mois après les faits de violence lors de Versoix Kosova. Mais le Covid et l’arrêt des championnats amateurs stoppe leur mise en œuvre.
Ce n’est que ce mardi 12 octobre 2021 que leur implémentation sera présentée officiellement par le Canton et la Ville de Genève. Ceci alors que deux incidents sur les terrains ont déjà entaché le début de saison.
Suites aux récents débordements à Genève, Me Hervieu-Causse avocat mais également arbitre propose une assistance juridique gratuite à destiantion de ses confrères.
Le but de cette initiative est clair: générer des condamnations pénales pour servir d'exemple «pour baisser les violences envers les arbitres genevois sur les terrains de foot»
L'avocat rappelle qu'une simple insulte est un motif suffisant pour aboutir à une accusation pénale et envisage les pistes pour solutionner le problème actuel sur les terrains de football du canton: «Ça passe déjà par l’éducation des plus jeunes, il n’y a pas une solution mais un faisceau de moyens à disposition pour faire en sorte d’arrêter cette violence en général dans la football à Genève».