Genève

Le personnel de la Ville de Genève défile contre le gel des salaires

30.09.2021 18h52 Rédaction

grève personnel ville de genève

Ils étaient près de 500 aujourd’hui à représenter le personnel en grève de la ville de Genève en raison du projet budget annoncé pour 2022. Blocage des mécanismes salariaux, indemnités et fonction de pénibilité sont à l’origine de la protestation.

Le budget annoncé par le Conseil administratif prévoit, en effet, 3 mesures d’économies salariales. Au-delà du gel annoncé des annuités, se rajouterait également le blocage du 13ème salaire progressif et enfin celui de la prime d’ancienneté. Le mécontentement grandit chez certains employés qui se plaignent d'être ponctionnés, année après année.

Pour le Syndicat des Services Publics, la coupe est pleine: «il est hors de question que cela se paye sur le dos du personnel, maintenant on dit stop!»

En attendant la décision final du Conseil municipal en décembre, des réunions sont prévues entre le Conseil administratif de la Ville de Genève et l’assemblée du personnel le 21 octobre et le 5 novembre pour aborder les divergences budgétaires et les fonctions pénibles.

 

R. Pacheco

Alfonso Gomez: «Je comprends la colère des grévistes»

Le conseiller administratif explique qu’(il) «comprend que les fonctionnaires qui s’attendaient à une augmentation et qu’ils n’ont pas eu». Ill explique qu’il y a deux raisons à cette non-augmentation: «Nous avons une baisse des recettes fiscales, qui ont fortement grevé les budgets de la ville.  Et en même temps, il y a des prestations à la population qui doivent être confirmées. C’est pour cela que nous ne pouvons pas payer ces augmentations».

De l’argent pas si difficile à trouver?

Une augmentation coûterait à la ville 6 à 8 millions de francs, sur un budget de 1,2 milliard. Or, selon Alfonso Gomez, les charges diverses qui pèsent sur la ville «ne permettent pas une augmentation». Et si on l’accuse de refuser la négociation, le conseiller administratif infirme: «On ne peut pas nous reprocher de répondre aux exigences syndicales et ensuite nous reprocher de bloquer. Il s’agit de trouver une solution avec les partenaires sociaux.»